Les professionnels de l'audiovisuel ont appelé à développer davantage la production du documentaire dans le monde arabe et à en diversifier les contenus, lors d'une conférence sur le thème, organisée dans le cadre du 13e festival des radios et télévisions arabes qui se tient du 2 au 7 juin à Tunis. Des professionnels, des secteurs public et privé estiment que la production du documentaire est négligée et que sa place, y compris avec le documentaire d'importation, reste faible dans les volumes de programmation des chaînes de télévision arabes, malgré la prise de conscience de son importance. Ils relèvent une absence de stratégie et de politiques soutenant ce type de production, garantissant son niveau de qualité et facilitant sa distribution, dans une conjoncture fortement concurrentielle et à ciel ouvert où l'information et l'image fusent de toutes parts. Les contraintes sont diversement présentées de la prévalence de la demande sur la variété, la télé-réalité, le divertissement et les programmes récréatifs aux contraintes matérielles et scientifiques (inconsistance des moyens et faiblesse et désorganisation de l'archive documentaire), en passant par l'absence d'une culture du film documentaire, et la prédominance d'un créneau spécifique d'information documentaire. Ainsi, les participants ont lancé un appel pour que les nombreuses chaînes arabes s'ouvrent davantage, en y consacrant les moyens nécessaires, à la production documentaire, aux contenus diversifiés et basés sur un travail scientifique et une information objective.