L'armée libanaise a une nouvelle fois bombardé dans la nuit de mardi à mercredi les positions du Fatah al-Islam dans le camp palestinien de Nahr al-Bared, dans le nord du Liban, entraînant une riposte des islamistes à l'arme légère. «Les terroristes ont tiré des rafales d'armes légères ce mercredi matin en direction des positions de l'armée», a déclaré un porte-parole de l'armée. «Ces tirs font suite à des bombardements nocturnes de l'armée sur des positions du Fatah al-Islam, qui a ouvert le feu à la mitrailleuse lourde contre nos soldats déployés autour du camp», a ajouté ce porte-parole. Des échanges de tirs, variant en intensité, opposent depuis 18 jours l'armée postée autour du camp, aux islamistes retranchés à l'intérieur, qui montrent toutefois des signes d'essoufflement. Le chef du mouvement palestinien Fatah au Liban, Sultan Aboul Aynaïn, avait annoncé mardi soir que trois combattants du Fatah al-Islam s'étaient rendus au Fatah à Nahr al-Bared. «18 autres se sont retirés de la bataille et nous ont demandé des garanties pour un jugement équitable avant de se rendre», avait-il ajouté. Selon lui, seuls 75 membres du groupe extrémiste continuaient de se battre contre l'armée à Nahr al-Bared. Le Fatah, principale formation palestinienne à assurer le contrôle des camps de réfugiés au Liban, soutient l'armée qui réclame la reddition des islamistes, accusés de liens avec les services de renseignement syriens. Le nombre des combattants du Fatah al-Islam, un groupuscule apparu dans le camp fin novembre, était estimé au début des combats à environ 250, de nationalités notamment libanaise, syrienne, palestinienne, saoudienne. Par ailleurs, des artificiers libanais ont désamorcé ce mercredi matin une bombe munie d'un système de minuterie dans la ville portuaire de Tyr, au Liban sud, a-t-on appris de source policière. La charge de 2 kg de TNT, reliée à une horloge, était placée sur une route de l'entrée sud de Tyr menant aux plages de sable très fréquentées.