Un hôpital de New York a constaté un bond dans le nombre de crises cardiaques dans les deux mois suivant les attentats du 11 septembre 2001, confirmant le rôle du stress dans le déclenchement de problèmes cardiaques, selon une étude présentée mercredi. Une hausse de 35% des cas de crise cardiaque et de 40% des tachyarythmies (irrégularité du rythme cardiaque) a été constatée au New York Methodist Hospital de Brooklyn, a rapporté le Dr Jianwei Feng qui a mené l'étude présentée lors d'un congrès de l'Association américaine de cardiologie à Orlando. Selon le chercheur, le stress psychologique provoque une augmentation du niveau d'hormones liées au stress, appelées catécholamines (noradrénaline, adrénaline et dopamine) qui, à leur tour, stimulent les nerfs. «A chaque fois qu'une personne subit un stress psychologique ou émotionnel, les niveaux de catécholamines augmentent, accélérant le rythme cardiaque et la tension artérielle», a expliqué le Dr Feng. Selon lui, «les médicaments permettant de contrôler les niveaux de catécholamines, tels que les bêta-bloquants, peuvent réduire les risques cardiaques». Le médecin a décrit des cas de patients vivant à New York pendant les attaques terroristes qui ont fait près de 3 000 morts à Manhattan et Washington. Ces patients décrivaient des palpitations ou un essoufflement après avoir suivi pendant des heures les comptes-rendus des attentats à la télévision.