Une étude américaine, publiée, hier, mardi, par une revue spécialisée britannique, indique que perdre son travail à plus de cinquante ans ferait plus que doubler le risque de crise cardiaque. L'analyse repose sur des données concernant 4 301 personnes âgées de 51 à 61 ans, toutes en activité en 1992. Dix ans plus tard, plus de 1 200 avaient pris leur retraite, et près de 600 étaient soit décédées (une centaine) ou perdues de vue. Un groupe de 450 s'était temporairement arrêté de travailler et 960 avaient quitté un emploi à plein temps pour d'autres raisons, en majorité pour un meilleur travail et 582 avaient perdu leur travail. Sur la période de dix ans de suivi, 202 personnes ont fait un infarctus du myocarde, dont 23 parmi les licenciés. Par ailleurs, 140 personnes ont fait une attaque cérébrale, dont 33 dans le groupe sans emploi, treize de ces Accidents vasculaires cérébraux (AVC) étant survenus après le licenciement. Ces résultats indiquent que la perte involontaire de travail après 50 ans est associée à un risque d'accidents cardiaques ou cérébro-vasculaires de plus de deux fois supérieur à celui observé chez ceux ayant pu conserver leur travail et ce, indépendamment de facteurs de risques tels que le diabète, l'hypertension artérielle ou l'obésité, selon un spécialiste et ses collègues. Pour nombre d'individus, perdre son travail en fin de carrière représente une expérience extrêmement stressante avec des conséquences potentiellement néfastes, dont des accidents cardiovasculaires et cérébrovasculaires, selon les auteurs de l'étude.