«J?essaye de suivre le rythme, puisque je connais les mêmes changements que tous les Algériens avec de nouveaux horaires de travail et un véritable décalage dans le sommeil», déclare Mme Carmen Garcia Zermour, fonctionnaire à l?ambassade d?Espagne. Mariée à un Algérien avec qui elle vit, en Algérie, depuis 20 ans, cette Espagnole ne semble pas tellement contrariée par les changements opérés dans son mode de vie durant ce mois : «Quand on épouse quelqu?un qui n?a pas la même religion et les mêmes coutumes que soi, on essaye de faire des concessions et de céder à certaines périodes de transition.» D?ailleurs, cette mère de famille profite de chaque mois du ramadan pour inviter des amis de ses enfants à se joindre à eux pour rompre le jeûne à l?appel du muezzin. Autre point positif, «le ramadan est une occasion pour rendre visite à la famille et aux amis, mais aussi pour sortir, histoire de prendre un café dans un salon de thé ou se promener à la rue Didouche- Mourad», explique-t-elle. La seule contrainte pour Mme Zermour est de devoir se passer de déjeuner. «Comme je travaille avec des Algériens, je préfère m?abstenir, par respect pour eux, de manger durant la pause de midi», soutient-elle en ajoutant : «Cela me permet, au moins, de m?attabler avec mon mari et mes enfants au moment du ftour.»