Le ministre saoudien de l'Intérieur a affirmé que des «erreurs individuelles» avaient été récemment commises au sein de la police religieuse, tout en rejetant toute remise en cause dans son ensemble de cet organe. Dans une interview publiée hier, samedi, par le quotidien Al-Riyadh, le ministre réagissait à l'arrestation de plusieurs membres de la Commission pour la promotion de la vertu et de la prévention du vice pour leur implication présumée dans le décès de deux Saoudiens et le suicide d'une Asiatique. «Si quelque chose est arrivé, nous devons le limiter à des erreurs individuelles et non à toute la Commission», la police chargée de veiller au respect de l'ordre moral, a déclaré le ministre au journal. «Nous sommes convaincus à 100% que les responsables de la Commission, ainsi que du gouvernement n'acceptent pas» de tels agissements, a-t-il ajouté. Le président général de la commission, cité récemment par le quotidien Okaz, avait affirmé que 18 membres de cette police étaient en état d'arrestation pour leur implication présumée dans le décès de deux Saoudiens à Riyad et à Tabouk, et dans le suicide à Djedda d'une domestique qui s'était jetée d'un immeuble où avaient pénétré des membres de cette police. Le ministre a, par ailleurs, exclu de nouveau toute dissolution de cette police. «Ceci est hors de question (...). Cet organisme existe depuis la fondation de l'Etat (saoudien). C'est l'un des fondements de l'Islam, qui doit demeurer et être consolidé», a-t-il dit.