Rendez-vous n C'est aujourd'hui que s'ouvre la 5e édition des rencontres cinématographiques de Béjaïa. Initiées par l'association Project'heurts, ces journées cinématographiques qui s'étaleront jusqu'au 15 juin, se veulent, selon Abdenour Hochiche, président de l'association et organisateur de la manifestation, «un espace où les amateurs du cinéma se rencontrent, partagent leur passion et échangent leurs expériences». Et d'ajouter : «C'est avec beaucoup de joie que nous organisons cette 5e édition. D'abord parce que c'est la 5e année consécutive que se tient cette manifestation en dépit des difficultés inhérentes à toute organisation d'un pareil événement. Ensuite parce que ces rencontres deviennent un rendez-vous annuel avec les amoureux du 7e art. C'est devenu une tradition. Notre seul souci est de redynamiser la scène cinématographique à Béjaïa et faire de cette ville un carrefour de rencontres et de réflexion». Ainsi, il convient de souligner que, lors de cette édition et contrairement à celle de l'an dernier, les organisateurs tiennent à conférer à ces journées cinématographiques une dimension maghrébine. «C'est un projet que les organisateurs nourrissaient et cherchaient à concrétiser et à développer depuis le début», a déclaré Abdenour Hochiche, avant d'ajouter que des professionnels tunisiens et marocains sont invités à prendre part à cette 5e édition. «Il y a des différences cinématographiques, des expériences diverses que nous tenons, à travers cette édition, à faire connaître et partager avec les jeunes amateurs», a-t-il relevé. Et d'indiquer que l'association Project'heurts ne s'en tient pas uniquement à l'espace maghrébin. «Notre ambition est d'étendre ces rencontres à toute la Méditerranée. Nous ambitionnons de faire de Béjaïa, ville méditerranéenne, une ville de culture, une ville de rencontre et de réflexion autour du cinéma», a-t-il souligné. Cette année, et comme les éditions précédentes, des ateliers de formation sont programmés en marge des journées cinématographiques. «L'aspect formation demeure l'un des objectifs de notre association», a-t-il expliqué, avant de poursuivre que quatre ateliers y sont prévus et seront animés par des spécialistes. Les thématiques retenues pour ces ateliers sont la formation d'animateurs de cinéclubs et autres rendez-vous cinématographiques, l'histoire du cinéma dans le Maghreb, la société dans le cinéma au Maghreb, la réalisation de courts-métrages, notamment les films d'animation et, enfin, l'écriture de scénario. «Nous n'avons pas la prétention d'assurer une formation académique, mais d'offrir aux jeunes amateurs les moyens de base pour exploiter et développer leur talent», a-t-il expliqué, avant d'indiquer que cette année, un hommage sera rendu au réalisateur français René Vautier, l'ami de l'Algérie qui, en embarquant sa caméra dans les maquis, a filmé la guerre d'Algérie afin de révéler par l'image la cause algérienne. Il l'a en fait soutenue et a milité à sa manière en faveur du peuple algérien pour son indépendance. Cette manifestation comprend la projection des courts métrages, des documentaires et des longs métrages. Parmi les films inscrits cette année, Houria de Mohammed Yargui, prévu pour la soirée d'ouverture, Les Etrangers de Mohamed Fateh Rabia, le film documentaire ça tourne à Alger de Salim Aggar et deux productions tunisienne et marocaine. Les amateurs du 7e art pourront également voir dans la catégorie long métrage La trahison de Philippe Faucon, 10 millions de centimes de Bachir Derraïs et Morituri de Okacha Touita.