Événement n La 7e édition des rencontres cinématographiques de Béjaïa se tiendront, cette année, du 13 au 19 juin. «Le choix de la date pour la tenue de la manifestation a pour objectif de permettre aux étudiants et lycéens (classes d'examens) d'en profiter pleinement», dira Abdenour Hochiche, président de l'association culturelle Project'heurts, une association œuvrant notamment dans la promotion du 7e art. S'exprimant sur le lieu où devra se dérouler cette rencontre cinématographique, il souligne : «En attendant la réouverture de la salle de la cinémathèque de Béjaïa, le choix a été fait de rester à la maison de la culture pour cette septième édition.» La précédente édition des rencontres cinématographiques de Béjaïa avait eu lieu, pour rappel, à la maison de la culture de la ville. Ce changement de lieu est dû à la fermeture de la cinémathèque pour des travaux de rénovation. «La fermeture de la salle de la cinémathèque de Béjaïa, nous a obligés, lors de la précédente édition, à nous déplacer vers la maison de la culture de la ville», explique Abdenour Hochiche, et de poursuivre : «Il est vrai que la salle de la cinémathèque de Béjaïa reste, par excellence, l'espace historique de la manifestation, mais force est de constater que ce changement nous a fait découvrir un espace tout aussi accueillant et drainant, de par son emplacement, un nouveau public.» Abdenour Hochiche reste, par ailleurs, optimiste quant aux rendez-vous cinématographiques à venir. «À l'avenir et une fois la salle de la cinémathèque de Béjaïa rouverte, il sera question pour nous, d'utiliser les deux espaces au grand bonheur des cinéphiles et des habitués de cet événement culturel». Interrogé ensuite sur le contenu de ces rencontres qui connaissent, d'année en année, et ce, depuis leur création il y a sept ans, une amélioration et un enrichissement, Abdenour Hochiche dit : «Il faut d'abord savoir que, pour chaque édition, la manifestation se dote d'une thématique. Ceci participe dans la construction de l'identité des rencontres cinématographiques de Béjaïa», Et d'enchaîner : «La thématique retenue cette année, à savoir le regard porté par les cinéastes européens sur leurs sociétés d'origine et sur leurs communautés à l'étranger, va nous permettre, l'espace de la semaine des rencontres, d'explorer [d'une façon pertinente] ce regard nourri par la double culture ; la culture d'origine, de la famille et des pays des parents et une deuxième culture qui tire, quant à elle, sa source des institutions et de l'ancrage dans la société d'accueil.» Initiées par l'association Project'heurts, les rencontres cinématographiques de Béjaïa se veulent, l'espace de la durée de la manifestation, un moment de débat entre cinéphiles, réalisateurs et critiques, un moment de partage d'expériences entre participants, mais aussi un moment de découverte. Une thématique et des enseignements l «La programmation pour cette édition va obéir à plusieurs critères. Certes la thématique conditionne le choix des films à présenter afin d'enrichir le débat sur le sujet choisi, mais il sera aussi question, comme pour chaque année, de laisser un large espace aux jeunes réalisateurs algériens notamment ceux du court-métrage», dit Abdenour Hochiche. Et d'indiquer : «Les rencontres cinématographiques de Béjaïa sont un ‘'écran'' de plus pour ces jeunes réalisateurs pour projeter leurs films et les confronter aux regards du public et des professionnels. Il reste évident aussi qu'une très grande partie du temps sera consacrée aux débats avec les réalisateurs et autres professionnels du métier.» Cette année, les organisateurs de ces rencontres innovent dans le contenu de la manifestation, le rendant ainsi plus riche et plus constructif, voire pédagogique. «Au chapitre des nouveautés pour cette année, explique Abdenour Hochiche, deux cartes blanches à deux festivals étrangers ; la première sera consacrée au festival international du court-métrage de Clermont-Ferrand alors que la deuxième sera pour le festival international des films d'Afrique et des îles.» «Ces deux cartes blanches vont permettre aux participants (festivaliers et grand public) de découvrir des films venus d'autres d'horizons, le cinéma étant un échange et une découverte», relève-t-il. Il est à noter que pour la 7e édition des rencontres cinématographiques de Béjaïa et «pour mieux ancrer la volonté de faire de cet espace un lieu de cinéphilie et de culture cinématographique», il sera proposé aux festivaliers deux séances nocturnes appelées «la séance de minuit» où «il sera question d'une programmation allant beaucoup plus vers les professionnels du métier».