Bgayet, la ville historique accueille, à partir d'aujourd'hui, la traditionnelle rencontre du 7ème art, les journées cinématographiques de Béjaïa. Organisée comme chaque année par l'association Project'heurts de concert avec l'association Kaina cinéma (le cinéma existe), cette manifestation qui en est à sa sixième édition s'étalera jusqu'au 2 juin prochain. Il est vrai que ce rendez-vous ne peut pas se comparer aux grands événements du 7ème art, mais ses promoteurs tentent tout de même de l'ouvrir davantage et de le professionnaliser de plus en plus. Les journées cinématographiques de Béjaïa ne se passeront pas en vase clos comme ce fut le cas pendant les premières années de cette rencontre, mais élargira et son public et ses invités et ses activités. Comme l'an dernier, ce rendez-vous qui accueillera beaucoup de films locaux notamment ceux qui ont été montés dans le cadre de “ Alger, capitale de la culture arabe 2007 ”, devra également, recevoir des invités et des productions étrangères venant des pays voisins comme la Tunisie ou le Maroc et des pays d'Europe comme la Belgique ou la France. C'est la maison de la culture de la ville qui abritera cet événement qui en plus des projections, focalisera surtout sur les ateliers d'écriture du scénario dont certains seront animés par Merzak Allouache et Mina Kessar ainsi que les convives étrangers. L'édition 2008 s'intéressera donc surtout à la formation, c'est-à-dire à la relève du milieu du 7ème art dont souffre notre pays d'autant que l'absence d'école ainsi que de formateurs est littéralement ressentie à travers notamment les productions amateuristes. Les projections ne se dérouleront pas uniquement à la maison de la culture de la ville mais aussi au niveau de certains quartiers limitrophes et probablement dans les cités universitaires comme ce fut le cas l'an dernier, pour permettre à la population locale de découvrir certaines productions nationales et internationales. Les journées cinématographiques qui sont une idée d'un jeune Abdennour Hochiche, président de l'association Project'heurts, s'adressent surtout aux jeunes puisque un espace didactique ainsi qu'un espace d'expression leur sont offerts à chaque rendez-vous. En plus des cinéastes, cette manifestation devra accueillir de nombreuses associations de ciné-club établies un peu partout dans le pays. Project'heurts et Kaina cinéma ont comme tout le monde le sait leur propre ciné-club, qui a déjà cinq ans d'âge et qui active dans le but de “reconstruire un public cinéphile.” Ce ciné-club qui s'appelle “ Allons voir un film ” propose au public, à raison de deux séances par mois, des films à thème débattu par la suite. Project'heurts a lancé également un ciné-club pour enfants qui tente d'établir un pont direct avec les enseignants à travers notamment des ateliers de formation sur la technique d'animation de ce genre d'événement. Avec quelques étudiants qui étaient déjà dans Project'heurts, l'association a lancé une section à l'université de Béjaïa. Faciné, c'est le nom de cette section, organise depuis peu un ciné-club à l'université de Béjaïa. L'objectif là aussi est d'installer la tradition du cinéma.