Quelques mois après la prise d'Alger, les Français s'emparent de Mers el-Kébir puis, le 4 janvier 1831, ils font leur entrée à Oran, appelés par le bey Hassan qui s'est mis sous leur protection. Mais l'occupant va se heurter à la résistance des Algériens menés par l'Emir Abdelkader, qui fera, jusqu'à sa reddition en 1847, régner l'insécurité dans la région. La ville va rester longtemps cantonnée dans les bas quartiers, dans l'état où l'ont laissée les Turcs, puis, ne parvenant pas à absorber le flux des Européens, elle prend de l'extension. L'administration française distribue des terres aux colons venus d'Alsace, des Vosges et du sud de la France ; des milliers d'Espagnols, de Maltais, d'Italiens et de Suisses, fuyant la misère dans leurs pays, s'installent également dans la région, grossissant le nombre des Européens auxquels vont s'ajouter les Israélites, que le décret Crémieux naturalise Français, et dont le nombre total va finir par supplanter celui des Algériens. Le départ massif des Européens en 1962, va paralyser un moment la ville, mais celle-ci retrouve son rythme pour devenir la seconde ville du pays. La longue occupation espagnole puis le séisme de 1790 ont détruit les monuments de la période ancienne, dont seuls demeurent quelques vestiges comme les restes du donjon Rouge, qui remonte aux Mérénides. De l'époque espagnole, il reste une trentaine de forts pratiquement en ruines aujourd'hui. Enfin, de la période turque, il faut citer la mosquée du Pacha, djamaâ el-Bacha, construite au XVIIIe siècle.