Samedi, 600 élèves passeront les épreuves de l'examen national de l'enseignement professionnel. Celui-ci est désormais caractérisé par l'introduction de deux diplômes. Ce cursus lancé comme opération pilote comporte deux cycles de deux années chacun. Le premier cycle sera sanctionné par un Diplôme d'enseignement professionnel premier degré (DEP 1) appelé aussi (niveau de maîtrise), alors que le second d'une durée similaire ouvre droit à un Diplôme d'enseignement professionnel deuxième degré (DEP 2), soit un (niveau de technicien). Les DEP 1 et 2 entrent dans le cadre de la réforme, qui concerne aujourd'hui l'école dans sa globalité, explique Laïfa Aït Boudaoud, directeur de l'enseignement professionnel invité ce jeudi matin, sur les ondes de la Chaîne III. «Cette réforme a créé un nouveau segment qui est le poste obligatoire. A ce niveau, le stagiaire a le choix entre trois parcours possibles, à savoir l'enseignement secondaire général, l'enseignement secondaire technologique qui relève du ministère de l'Education nationale et l'enseignement professionnel», précise-t-il. Dans la répartition des flux des futurs diplômés du cursus du premier degré, le département d'El-Hadi Khaldi table sur 80% de poursuite d'étude et 20% d'entrée dans la vie active, contrairement au diplôme de 2e degré où les flux sont appelés à s'inverser puisque seuls 20% seront tentés par la poursuite des études contre 80% par la vie active. «Ce diplôme prépare à la fois à la vie active et à la poursuite des études», poursuit M. Aït Boudaoud qui rappelle que la création de ces cycles a été faite en partenariat avec les secteurs économiques afin de répondre aux besoins exprimés par le marché actuel. Et c'est pour cela que les stagiaires bénéficient pendant leur cursus de huit mois à un an de stage pratique en milieu professionnel, ce qui leur permet d'acquérir, selon l'intervenant, d'autres compétences et de favoriser leur insertion. Evoquant la polémique qu'a suscitée l'abandon du projet de loi sur le baccalauréat professionnel, M. Aït Boudaoud a fait remarquer qu'il s'agit d'une question d'appellation admise par les uns et contestée par les autres. «Le Diplôme d'enseignement professionnel deuxième degré (DEP 2) est l'équivalent du bac professionnel français. Une appellation qui n'est pas admise par tout le monde», dit-il. S'agissant des perspectives du secteur, M. Aït Boudaoud a indiqué que son département a axé ses efforts dans le cadre de la mise en place progressive de la réforme de la formation professionnelle sur la qualification des enseignants. Ces derniers ont, selon lui, bénéficié de près de 17 stages de formation complémentaire technique et professionnelle, ainsi que des stages de courte durée à l'étranger. Et de rappeler que «les assises de la formation et de l'enseignement professionnels ont tracé une feuille de route pour le secteur».