Dès cette rentrée, des réformes profondes seront introduites graduellement. L'objectif, selon M.Abad, ministre de de la Formation et de l'Enseignement professionnels, étant «de permettre la mise à niveau du secteur par rapport aux exigences pointues de l'économie de marché». La particularité de cette rentrée sera marquée par le lancement d'un cursus professionnel, débouchant sur le baccalauréat de l'enseignement professionnel. Ce cursus d'enseignement dure quatre ans, avec deux cycles d'une durée de deux ans chacun. Le premier est sanctionné par le Brevet d'enseignement professionnel (BEP), quant au second cycle, il permettra aux stagiaires d'obtenir le baccalauréat de l'enseignement professionnel et ainsi un visa pour l'université. Le ministre a précisé, en outre, qu'il est ouvert aux élèves ayant achevé avec succès la 9e année de l'enseignement fondamental, admis en 1re année de l'enseignement secondaire, général, technique et technologique ainsi qu'aux titulaires du Certificat d'aptitude professionnelle (CAP). Le premier responsable du secteur, a expliqué que le ministère a mobilisé tous les moyens. Par ailleurs, toutes les mesures nécessaires ont été prises pour la préparation de cette opération pilote. Pour cela, le ministère a prévu, dans une première étape expérimentale, l'ouverture de six instituts nationaux spécialisés en formation professionnelle, dont 4 à Alger, 1 à Oran, et 1 à Annaba, et ce, pour assurer une formation dans 6 spécialités au profit de 240 élèves. Parmi les spécialités, figurent la maintenance, le froid, la biologie médicale et l'informatique. Ce projet, précisera M Abad, vise «l'enrichissement et la diversification de l'espace éducatif algérien, notamment dans sa partie post-fondamentale». Il s'agit aussi de diversifier l'offre de formation et son adaptation à la demande, de façon à fournir aux différents secteurs économiques les professionnels qualifiés dont ils ont besoin. Notons que l'année 2002-2003 verra l'introduction progressive de 21 nouvelles filières qui viendront s'ajouter aux 220 déjà existantes dans différentes formations. Dans ce chapitre, le ministère a programmé pour cette session huit nouvelles filières dont celles de technicien supérieur en protection de l'environnement, CAP en céréaliculture, CAP en agriculture saharienne. Enfin, il est prévu pour cette année, l'ouverture de 172 sections en formation dans les zones rurales, ce qui représente 4 300 postes de formation, qui viennent s'ajouter aux 391 sections comptabilisant un effectif de 11600 stagiaires.