Recherche Des posters furent imprimés avec la photo du petit garçon et des copies en furent envoyées à toutes les polices des Etats-Unis. La police ne trouva pas de similarités entre la description de l'agresseur et «Roger Downs», qui vivait à quelques immeubles de la maison de Kim Peterson. Les policiers le questionnèrent par routine, comme tous les gens du quartier, sans faire la connexion avec la disparition d'Alonzo Daniels. Rien dans le comportement doux de ce jeune homme de 29 ans ne les laissa soupçonner qu'il avait frappé Kim Peterson à mort et avait enterré son corps à côté de celui d'Alonzo, près de Cedar Fort. Il y avait de la place dans le désert et tuer avait été plus facile cette fois. Bishop avait encore peur d'être arrêté (il continua à épargner ses victimes si elles promettaient de se taire), mais il réalisait que le meurtre lui procurait du plaisir par lui-même. Il allait bientôt ne plus pouvoir s'en passer. Onze mois s'écoulèrent avant que Bishop ne tue à nouveau. Il se promenait dans un supermarché le 20 octobre 1981 lorsque : «J'ai vu le plus beau des petits garçons agenouillé au milieu du passage». Danny Davis, 4 ans, essayait d'obtenir une boule de gomme d'un distributeur sans la payer, en vain. Bishop lui offrit un bonbon, mais le garçonnet refusa. Bishop n'insista pas et quitta le supermarché, mais il jeta un ?il avant de partir et vit Danny Davis le suivre vers la sortie. Il l'attendit, souriant, puis lui donna la main à travers le parking. La mère du petit Danny ne le trouva pas lorsqu'elle finit ses courses. Affolée, elle appela le responsable du magasin. Des employés et des clients se joignirent à eux pour chercher le garçon, mais il était déjà trop tard. Plusieurs clients se souvinrent d'un petit garçon qui trifouillait le distributeur de boules de gomme, et d'un jeune homme qui lui souriait, mais ils ne purent reconnaître Danny Davis sur les photos qu'on leur présenta. Une fois encore, les recherches se poursuivirent jusque dans le désert et dans les montagnes. La température baissa fortement durant la nuit, rappelant à la police que Danny ne portait qu'un t-shirt, un jean et des sandales. Les policiers ne découvrirent rien et, au bout du 2e jour, des plongeurs inspectèrent la Big Cottonwood Creek, à l'est de la ville. Les hommes du Shérif drainèrent les étangs, fouillèrent les fossés des routes, retournèrent les détritus d'une centaine d'allées. En vain. La «traque» de Danny Davis devint rapidement la recherche la plus intense de l'histoire du Comté de Salt Lake. Des posters furent imprimés avec la photo du petit garçon et des copies en furent envoyées à toutes les polices des Etats-Unis. Une récompense de 20 000 $ contre des informations ne trouva pas preneur. Les appels au FBI, à Child Find et au National Crime Information Center n'apportèrent pas de pistes utiles. «Roger Downs», qui habitait dans le quartier du supermarché où Danny Davis avait disparu, n'eut rien à dire à la police lorsque les enquêteurs frappèrent à sa porte. De nouveau, les questions n'étaient que «de la routine». Et cette fois-ci encore, personne ne réalisa que le même «gentil voisin qui ne savait rien» vivait près de chez Alonzo Daniels et Kim Peterson. Des voisins allaient par la suite se souvenir que «Roger Downs» exprimait une tendresse inhabituelle envers les enfants. Durant la même période, il logea également chez lui des groupes de «voyous hippies» et des motards nauséabonds, et notamment un adolescent qui aimait allumer des feux? jusqu'à ce que Downs le jette dehors. Les voisins ne se rappelèrent tout cela qu'un an plus tard. Trop tard. (à suivre...)