Si dans certains villages, les populations se plaignent des coupures d'eau, dans d'autres c'est le problème des fuites qui est soulevé. Ces dernières sont très fréquentes sur le réseau d'alimentation en eau potable en raison de sa vétusté. Durant l'année 2006, l'Algérienne des eaux a recensé pas moins de 3 658 fuites sur le réseau d'adduction et pas moins de 6 676 autres sur le réseau de distribution. Soit un total de 10 334 fuites. Selon le même organisme une moyenne de 900 fuites/mois est enregistrée dont 80% se produisent sur le réseau de distribution. Il y a quelques jours une énorme fuite a eu lieu près de la station de fourgons sise face à la gare routière de la ville de Tizi Ouzou. L'eau qui coulait à flots inondait toute la station et une partie de la chaussée, ce qui a causé d'énormes désagréments aux citoyens. Il a fallu attendre plusieurs jours avant que la fuite ne soit réparée. Pour tenter de régler le problème, la wilaya de Tizi Ouzou a bénéficié d'une opération de rénovation de son réseau. Pour la ville de Tizi Ouzou, une moyenne de 250 mètres est remplacée chaque mois. L'ancienne conduite sera remplacée par un autre en PEHD un matériau que l'on dit résistant. Il faut dire que la décision de l'Etat de remplacer progressivement l'ensemble du réseau, au niveau national, est dictée par un souci de désamiantage, car les anciennes conduites sont en amiante. Selon l'ADE, «la majorité des conduites date des années 1970». La conduite la plus ancienne est celle de la Cité Nouvelle de Draâ Ben Khedda qui a été mise en service en 1957, puis celle des cités des Orangers et Iferki commune de Tadmaït (1965) et le réseau de la ville de Sidi Naâmane (1965) puis ceux de Beni Douala et plus précisément de villages de Taguemount Azouz, Taguemount Oukherrouche, Aït Bouyahia et Agouni Arous mis en service en 1969. La DHW note que le programme de réhabilitation des réseaux à travers la wilaya a permis de réduire de 40% le volume des fuites.