Un chercheur canadien affirme avoir mis au point le premier test sanguin permettant de détecter des maladies dégénératives du cerveau comme celles d'Alzheimer ou de Parkinson, qui pourrait être commercialisé d'ici 2 à 5 ans. Le test, qui vise à détecter les accumulations de protéines anormales révélant la présence de ces maladies, permettra l'établissement «d'un diagnostic fiable», a déclaré hier lundi cet expert en maladies neurodégénératives. A l'heure actuelle, les médecins doivent utiliser des techniques non biologiques comme des tests cognitifs, des tests de mémoire ou encore pratiquer des ponctions lombaires pour détecter la maladie d'Alzheimer. Mais ces méthodes ne sont pas totalement efficaces. Il faut attendre de pratiquer une biopsie après le décès du patient pour confirmer le diagnostic avec certitude. «Il ne s'agit pas d'un groupe de maladies pour lesquelles vous pouvez trouver des cellules anormales comme la leucémie», a-t-il expliqué. «Comme ces maladies se développent à l'intérieur du crâne, même les meilleurs médecins ne peuvent être sûrs qu'à 80-90%», ajoute-t-il. Selon lui, les traitements de la maladie d'Alzheimer, qui au mieux ne peuvent que ralentir sa progression, sont susceptibles d'être plus efficaces s'ils sont pratiqués tôt après son dépistage.