Respirer du diesel, comme il en sort des pots d'échappement des voitures, provoque un stress cérébral, même si l'exposition est de courte durée, selon une étude publiée dans la revue britannique Particle and Fibre Toxicology. Dix volontaires ont ainsi respiré pendant une heure dans une pièce remplie pour les uns de vapeurs de diesel, pour les autres d'air frais. Ils étaient, pendant l'expérience et pendant l'heure suivante, branchés à un électroencéphalographe enregistrant les signaux électriques du cerveau. Ceux qui ont respiré des vapeurs de diesel ont manifesté un stress cérébral au bout de 30 minutes d'exposition. Le stress a perduré pendant l'heure suivante. Des études précédentes avaient établi que les très petites particules – ou nanoparticules – que l'on respire se glissent jusqu'au cerveau. Mais c'est la première fois, selon la revue, que des chercheurs ont démontré l'impact de l'inhalation sur l'activité du cerveau. Selon eux, il pourrait s'agir d'un stress oxydant provoqué par le dépôt de particules sur les tissus, tel qu'on en voit dans les maladies d'Alzheimer ou de Parkinson.