Il faut citer aussi les restes d'un amphithéâtre et de plusieurs centaines d'inscriptions. Mais les dégradations subies par le site sont très importantes. Les Français ont construit sur l'emplacement de l'ancienne ville un pénitencier, en utilisant les pierres des ruines : la prison va d'abord accueillir les opposants au coup d'Etat de 1851, puis des prisonniers venant de toutes les colonies. Les insurgés algériens de toutes les époques y seront internés. Des civils venus s'installer sur les lieux, un village de colonisation est créé. On le baptise Lambèse, en souvenir de Lambaesis. A l'indépendance, Lambèse, de sinistre réputation, prend le nom de Tazoult. Ce nom, durant la période coloniale, provient du toponyme antique Lambaesis qui paraît, comme de nombreux noms antiques, d'origine locale. Ce nom pourrait être rapproché du berbère alembas, alemmas, tanemmast «milieu, centre», le mot étant lui-même formé de ammas, attesté avec différents sens : «intérieur, centre, milieu, etc.». Le nom de Tazoult est également berbère, il désigne un fard pour les yeux, khôl en targui, plus précisément antimoine en mozabite, au Maroc central, en chleuh, en kabyle, en rifain, en chaoui.