Innovation n Le médicament sera, comme le paracétamol, en vente libre en pharmacie. Son prix est de 40 dinars la boîte. Le groupe Saïdal a présenté, hier, au cours d'un symposium tenu à l'hôtel El-Aurassi, le dernier-né de ses produits : le Paralgan orodispersible. Le médicament, en forme de comprimé, est une réplique du paracétamol avec lequel il a les mêmes effets thérapeutiques. Il diffère, cependant, du fameux antalgique par sa voie d'administration puisqu'il n'est pas avalé avec un verre d'eau mais il fond dans la bouche, un peu comme un bonbon. Pour rendre son ingestion agréable, ses concepteurs ont pensé à masquer son goût avec des édulcorants et des aromatisants (fraise, orange). Les versions 80 et 160 mg qui seront incessamment commercialisées (en vente libre en pharmacie pour le prix de 40 DA la boîte) sont exclusivement destinées aux enfants, en attendant la mise au point du Paralgan 500 mg pour adultes. Pur produit des laboratoires du groupe pharmaceutique public, le Paralgan a été breveté auprès de l'Institut national de la propriété industrielle (Inapi). Dans son intervention, le P-DG du groupe a rappelé que, pour la première fois, la stratégie de développement de la société s'est traduite l'année dernière par l'obtention de 4 brevets auprès de l'Inapi pour des formules innovantes. La matrice ainsi que les molécules sur lesquelles elle a été appliquée sont brevetées au niveau national et dans l'ensemble des pays où pareille invention n'est pas encore brevetée, comme les pays du Maghreb, le Moyen-Orient et l'Union européenne. Pour Ali Aoun, l'invention de cette forme d'administration «traduit on ne peut mieux l'arrivée à maturité de la stratégie de Saïdal dans le domaine de la recherche et développement». «L'innovation technologique n'est pas un choix pour l'entreprise moderne quelle qu'elle soit ; elle est bien une obligation. Aucune entreprise ne peut garantir sa durabilité si elle n'opte pas pour une politique et des stratégies d'innovation technologique», ajoute-t-il. Le tableau que dresse Ali Aoun des activités du groupe est des plus reluisants. «Saïdal est la seule entreprise à réaliser un bénéfice net d'impôts qui représente 12 % du chiffre d'affaires (94 millions de dollars en 2006)», rappelle-t-il fièrement. Durant la même année, Saïdal a mis sur le marché 34 nouveaux produits et est entré en partenariat avec 5 laboratoires de renommée internationale. Selon lui, la société ne recourra pas à l'emprunt obligataire pour financer ses activités de développement puisqu'elle est déjà cotée en Bourse. «Nous n'aurons pas recours aux financements externes. Nos propres moyens nous suffisent largement», tranche-t-il. Enfin, concernant le traitement anti-grippe aviaire (Saiflu) dont Saïdal a racheté la licence auprès d'un groupe indien, le P-DG a révélé que la société dispose en ce moment d'un stock de 80 000 boîtes et est prête à faire face à toute éventualité.