A partir de 2008, l'obtention du permis de conduire sera plus difficile. De même que les procédures d'octroi d'agréments pour l'ouverture d'auto-écoles. La formation des moniteurs obéira également à de nouvelles mesures. Autant de décisions prises pour tenter de réduire l'ampleur du massacre sur nos routes. Les examens du permis de conduire et les procédures d'octroi d'agrément aux auto-écoles ainsi que la formation de moniteurs de conduite automobile seront soumis à de nouvelles mesures, a indiqué Mohammed Maghlaoui. Le ministre des Transports, qui a réuni hier les directeurs de wilaya au centre de contrôle régional de l'Etablissement national de contrôle de la navigation aérienne (ENNA), a précisé que les questions posées pendant les examens du Code de la route pour l'obtention du permis de conduire se feront, à partir de 2008, par un système informatisé. Celui-ci choisirait les questions et validerait les réponses des candidats. En outre, un centre national du permis de conduire sera créé dans la commune de Baraki pour superviser la formation des moniteurs. Ces nouvelles mesures ont pour objectif de réduire les accidents de la route qui font toujours autant de dégâts. «Nous enregistrons chaque année près de 4 000 morts sur nos routes. Il semble que les campagnes de sensibilisation ne sont pas suffisantes, c'est pour cela que nous devons juguler ce problème en révisant les conditions d'octroi de permis», a fait remarquer le ministre. Selon d'autres chiffres de la gendarmerie, il y a eu, au courant du premier trimestre de cette année, plus de 10 796 accidents faisant 1 492 morts. Un autre volet a été abordé par le ministre, celui du transport urbain, synonyme de désagréments dans plusieurs régions du pays, particulièrement à Alger, et qui sera, selon le ministre, réglementé rigoureusement. M. Maghlaoui annonce ainsi un nouveau plan de réorganisation et d'assainissement du secteur du transport urbain au niveau national, qui sera prochainement mis en place. Cette action vient, selon le ministre, mettre un terme à «l'anarchie» qui régnait dans l'exploitation des lignes de transport urbain ainsi que le manque d'implication dont font preuve les directeurs du transport des wilayas dans les différents projets initiés par le ministère pour développer cette activité. Le plan de réorganisation et d'assainissement annoncé par M. Maghlaoui, qui ambitionne de remettre de l'ordre dans cette cacophonie, sera axé sur deux volets. Le premier consiste à recenser les opérateurs du transport urbain au niveau national et les répertorier localement. Quant au deuxième, il vise à regrouper toutes les données obtenues à l'issue de ce recensement dans une banque de données informatisées, centralisées et accessibles aussi aux directeurs du transport de wilayas. Ces deux volets devraient permettre à chaque responsable local du secteur, de connaître le nombre précis de transporteurs opérant au niveau de sa wilaya. A signaler également la mise en service de nouveaux documents d'exploitation des lignes de transport, l'autorisation de transport, la carte d'horaires et d'itinéraires. Selon les chiffres fournis par le ministre, le nombre d'exploitants de lignes de transport urbain s'élève à 200 000 dans tout le pays. De leur côté, les cadres du secteur, qui semblent être satisfaits de ce nouveau plan, ont cependant fait part de leurs préoccupations face à la propagation du phénomène de l'exploitation de lignes par procuration, ce qui rend leur tâche d'organisation et de régulation «très difficile». A ce propos, le ministre a assuré que ce volet sera pris en charge dans le cadre du nouveau plan.