En 1816, après le bombardement d'Alger par Lord Exmouth, le bey retire la concession aux Anglais et la propose de nouveau aux Français. C'est le département des affaires étrangères qui va, cette fois-ci, diriger l'exploitation du corail. Mais la guerre qui éclate en 1827 entre la France et la Régence remet en cause l'accord : le Bastion, abandonné par les Français, est détruit par les troupes du dey. Après la conquête d'Alger, en 1830, les Français veulent reprendre le Bastion devenu le symbole de leur présence en Afrique. Mais Annaba n'étant pas encore prise et la situation militaire n'étant pas en faveur de l'armée coloniale, la reconquête est différée jusqu'en 1835, année durant laquelle un détachement s'emparera d'El Kala. Les corailleurs européens, naguère chassés de la presqu'île, reviennent progressivement. Un village de colonisation, à l'origine de la ville actuelle, est créé en 1838. Les bancs de corail, exploités de façon intensive depuis plusieurs siècles, n'étaient pas épuisés, et, en dépit de la découverte de nouveaux bancs en Sardaigne, on a continué à exploiter le corail d'El Kala. Par ailleurs les Français exploiteront la forêt ainsi que les mines de plomb argentifère de Kef Oum Tebboul, à 12 km à l'Est.