Cette richesse n'allait pas sans attirer la convoitise des Européens : c'est ainsi qu'en 1287 une escadrille sicilienne, dirigée par le marquis Roger de Loria, a attaqué Mers el-Kherraz, pillant, incendiant la ville et s'emparant de nombreux captifs. L'industrie du corail s'est développée après la perte de l'Andalousie qui a vu l'arrivée au Maghreb d'artisans arabo-berbères et juifs, persécutés par les chrétiens. Ces artisans ont apporté leur savoir-faire et leurs techniques, notamment dans le domaine de l'orfèvrerie, donnant de l'impulsion à la pêche au corail et aux industries qui s'y attachaient. C'est à cette période également que les Européens cherchent à s'établir sur la côte algérienne pour l'exploitation du corail, celui d'el-Kala, connu pour sa qualité, excitait la convoitise des pêcheurs. Les Français parviennent ainsi à conclure un accord avec le dey Hassen ben Kheïrdin, accordant à la France le droit exclusif d'exploiter le corail de la côte algérienne dépendant de la Régence d'Alger ainsi que l'exportation d'autres produits du pays, à l'exclusion des céréales dont le monopole était réservé à la Régence.