Les relations entre l'Algérie et les Emirats arabes unis ne se sont jamais portées aussi bien. A peine quelques semaines après la visite dans notre pays du président de ce riche Etat du Golfe, sa ministre de l'Economie débarque à Alger avec comme objectif le suivi des questions évoquées et des décisions arrêtées durant le séjour algérois de Cheikh Khalifa Ben Zayed Al Nahyane. Accompagnée d'une importante délégation représentant des entreprises émiraties de plusieurs secteurs tels l'énergie, l'eau, l'immobilier et les ports, Cheikha Loubna Bent Khaled El-Kacimi devra tenir avec les responsables algériens «des ateliers de travail pour élaborer des projets futurs» et «trouver les opportunités favorables dans tous les secteurs». C'est dire que les deux pays qui ont conclu d'importants contrats d'investissement dans divers domaines tels le bâtiment, l'industrie, l'énergie et les services, ne comptent pas s'arrêter en si bon chemin. D'autres projets créateurs d'emplois et de richesses, notamment dans les secteurs de l'eau et de l'habitat, pourraient ainsi s'ajouter dans un proche avenir à ceux déjà réalisés ou en voie de l'être comme le complexe d'aluminium de Béni Saf dans la wilaya de Aïn Témouchent qui constitue le plus grand du genre en Afrique et qui a nécessité un investissement global de quelque 5 milliards de dollars. Au cours de son séjour dans notre pays qui durera deux jours, la ministre émiratie procédera également au suivi des travaux des 4es et 5es sessions de la commission mixte algéro-émiratie tenues respectivement en mai et juin derniers. Les deux pays sont désormais liés par 22 documents juridiques portant sur la quasi-totalité des domaines de coopération tels que l'investissement, l'exonération fiscale, le dessalement de l'eau de mer, l'information, la culture, la jeunesse et les sports, le tourisme outre l'échange de neufs projets, actuellement à l'étude, dans les domaines de l'environnement, de la formation professionnelle, des affaires religieuses et des petites et moyennes industries. Les hommes d'affaires émiratis demeurent les premiers investisseurs étrangers en Algérie en termes de volume puisqu'ils ont investi pas moins de 10 milliards de dollars dans différents domaines en 7 mois seulement (de janvier à juillet 2007).