Brahim et Yacine sont les deux responsables du club aquatique Algéria sport. Avant, nous disent-ils, c'était un dépotoir et le refuge des «malfrats» du quartier. Lorsque ce club renaît de ces cendres, aucune aide matérielle et financière ne lui a été accordée. Pourtant, Brahim vante les mérites de ce petit club encore à l'état de délabrement. «Nous avons formé 60 jeunes pour la chasse-sous-marine ». Mais faute d'autorisation de la Marine nationale, ces jeunes ne peuvent chasser dans les profondeurs autorisées. «A chaque fois, on nous invoque le port d'arme que nous ne pouvons obtenir», déplore le responsable de ce club. Il déclare que «le règlement autorise la pêche sous-marine partout sauf à Alger». Il faut signaler qu'une réglementation précise les modalités de la chasse et les espèces de poissons avec leurs poids à chasser. Toutefois, Yacine, qui a fait ses preuves depuis longtemps déjà, clame que «le club respecte les lois». Il précise que la chasse doit se faire en apnée et non avec bouteilles, ce qui est formellement interdit. Outre cette activité, Yacine évoque «le secourisme, la prévention de risques en noyades et le sauvetage des personnes qui font partie de nos activités». Il ne signale jusque-là aucun incident ni noyade au cours de cet été car, selon lui, «des personnes ont été sauvées grâce à notre vigilance». Ces jeunes dévoués exaspérés par les blocages de l'administration maritime espèrent obtenir gain de cause en faisant leur dernier recours au wali d'Alger. Ce club nautique a eu, au cours des années précédentes, des trophées internationaux qui l'ont hissé comme un «sérieux club au service des sports aquatiques».