Cependant, la couleur verte n'a pas toujours ni partout été positive. Ainsi, on sait que dans l'Europe médiévale, elle passait pour une couleur maléfique, que l'on associait au diable. C'est pourquoi, on évitait de porter des vêtements ou des coiffures de couleur verte, et quand on les portait, on était soupçonné d'avoir des rapports avec les démons. Les sorciers, dans les livres, étaient représentés en vert ainsi que tous les objets qu'on jugeait maléfiques. Pourtant, dans le christianisme primitif, la couleur verte était la couleur de l'espérance. Le changement est peut-être intervenu quand la chrétienté est entrée en rapport avec l'islam : les musulmans aimant cette couleur et l'arborant, notamment avec l'étendard du Prophète, on l'a vite assimilée à eux. Aujourd'hui encore, il reste des relents de cette phobie, bien que les musulmans n'y soient plus associés. Ainsi, après la seconde guerre mondiale, en pleine guerre froide, on a vu apparaître le phénomène des Ovni, ou objets volants non identifiés et on s'est mis à parler d'invasion d'extraterrestres. Ces derniers, quand ils étaient «vus» par des témoins, étaient souvent décrits comme des petits hommes verts, aux gros yeux inquiétants ! Dans d'autres cultures, le vert est encore la couleur de la maladie, voire de la mort : c'est, sur le visage ou le corps, la marque de l'étouffement, ou alors, s'il s'agit d'un cadavre, de la putréfaction. Mais les symboles positifs du vert — jeunesse, fraîcheur, nature généreuse — l'emportent sur les symboles négatifs.