Khadidja Laâbri a 18 ans. C'est une handicapée moteur souffrant de la colonne vertébrale depuis sa chute du 5e étage à l'âge de 6 ans. Elle a été alitée pendant plusieurs années. «Maintenant grâce à la rééducation, je peux me lever et marcher mais sans me tenir droite», nous dit-elle. Effectivement à voir cette jeune adolescente de loin, elle paraît pliée en deux. «J'ai l'espoir de guérir car les médecins m'ont assuré qu'après une intervention, je pourrais redevenir normale. Mais elle ne se fait qu'à l'étranger et je voudrais qu'on me facilite cette opportunité», ajoute Khadidja. Elle a arrêté ses études au cycle primaire pour suivre des traitements. Messaouda Talesse, elle, est âgée de 22 ans, elle est de Zouaghi à 4 km de Meftah. Elle a été victime d'un accident à l'âge de 5 ans, elle est tombée d'un arbre et aujourd'hui elle a une scoliose. Ce qui est intéressant chez elle, c'est qu'elle est autodidacte. Elle a appris à lire et à écrire à la maison car elle n'est jamais allée à l'école. «Je n'ai appris à lire et à écrire qu'après la scolarisation de ma plus jeune sœur, il y a cinq ans.», avoue-t-elle. Cette jeune fille courageuse et pleine d'ambition, est diplômée en 2007 en peinture sur soie, dans une école privée. «La directrice m'a aidée et encouragée, et ce, bien que je n'aie pas de moyens financiers.» Elle est issue d'une famille de dix personnes dont le père est chômeur, son fils unique, soutien de famille, travaille comme saisonnier chez des particuliers. «Je voudrais travailler car la pension de 3 000 DA ne peut me suffire pour aider mon frère, surtout pour les médicaments et les médecins», nous confie-t-elle.