Le centre médical pour handicapés moteur de Misserghin a fêté, mercredi dernier, ses vingt deux ans d'existence. Son anniversaire coïncide alors avec la journée nationale de l'handicapé. Ce centre qui a été conçu, réalisé et offert par la République allemande à l'Algérie, sous forme de don, dispense des cours spécialisés pour les enfants handicapés âgés de six à dix-huit ans. Actuellement, il héberge dans ses très beaux chalets, bien entreposés au milieu d'un cadre environnemental naturel, plus de quatre vingt enfants souffrant de divers handicaps moteur. C'est la caisse nationale des assurances sociales qui en est la tutelle. Elle assure une prise en charge totale de ces pensionnaires venant de toutes les régions de l'ouest du pays. Ceux habitants la ville d'Oran, la caisse leur assure un demi pensionnat, en plus de la prise en charge pédagogique, d'un traitement psycho médical et d'une scolarisation adéquate pour les enfants de la première année primaire. Pour ceux dont l'âge dépasse celui exigé, pour leur inscription à la première année primaire, le centre leur dispense un stage de pré formation pour un éventuel placement dans un centre de formation professionnelle, pour y acquérir un métier qui va en adéquation avec leur infirmité. Plusieurs ex-pensionnaires, souffrant de différents handicaps moteur, ont, grâce à la formation de base acquise dans ce centre, réussi à décrocher des diplômes universitaires dont un d'entre eux est actuellement inscrit à l'USTO où il poursuit des études d'ingéniorat, nous a-t-on fait savoir à la direction du centre, lequel, aux dernières nouvelles, sera doté d'un bloc opératoire pour les besoins chirurgicaux des assurés sociaux victimes d'accidents de travail. C'est cette information qui a suscité l'inquiétude des parents des élèves handicapés. Ils craignent que « leur » centre soit carrément reconverti en clinique spécialisée en orthopédie et en rééducation des victimes d'accidents de travail de la CNAS. D'ailleurs, cette dénomination est portée en haut des lettres qu'adresse désormais ce centre à ses correspondants. Prié de nous éclairer sur cette nouvelle, le directeur chargé de l'intérim est catégorique : « Le bloc opératoire en question existe depuis fort longtemps au sein de ce centre qui gardera toujours la vocation pour laquelle il a été réalisé, donc il n'y a pas lieu de s'inquiéter. »