Etalon n Mise au placard des archives et des souvenirs, il ne subsistera de cette rencontre très instructive contre le Brésil, que les enseignements à tirer par le staff technique et à sa tête Cavalli qui joue sa dernière carte. En parcourant la presse nationale, mais aussi la française et la brésilienne tout le monde, ou presque, est unanime à estimer que les Verts ont réalisé une honorable prestation face aux géants brésiliens. Non seulement ils n'ont pas été ridicules, mais ils ont aussi laissé une forte impression en tenant la dragée haute à leurs adversaires tout en les faisant douter à deux ou trois reprises, avant que les cracks que sont Ronaldinho et Kaka ne fassent leur entrée en seconde période pour faire la différence. Les 20 000 compatriotes ou plus qui ont garni le stade de La Mosson de Montpellier, en ce mercredi ensoleillé, et tous les téléspectateurs ont admiré la technique et le niveau affichés par les coéquipiers d'un Ziani étincelant, ce qui laisse entrevoir quelques lueurs d'espoir en prévision de la rencontre ou en quelque sorte la «finale» de Banjul, le 9 septembre prochain face à la Gambie. Avertie par le scénario du match contre l'Argentine, la sélection nationale en vaudrait deux face à une Gambie qui n‘aura pas grand-chose à espérer pour se qualifier à la prochaine CAN-2008, mais qu'elle voudra jouer le jeu à fond et épingler une équipe d'Algérie qui l'a difficilement battue à l'aller, à Alger. Cavalli, qui avait adopté une stratégie plutôt défensive pour contenir la furia des Auriverde ne laissant qu'un Rafik Saïfi esseulé à la pointe de l'attaque, devra changer son fusil d'épaule et revoir sa copie tactique. Car, en effet, à Banjul, les Verts doivent marquer et gagner, ce qu'ils n'ont plus fait depuis le Cap-Vert à l'aller (pour la victoire) et l'Argentine (pour les buts). Un Nassim Akrour, qui pète la forme avec son club de Grenoble (L2 française), ne serait pas de trop pour booster l'attaque algérienne, d'autant qu'il a le gabarit et la ruse pour une telle confrontation. Le staff technique national aura à tirer les enseignements utiles de ce match pour résoudre les problèmes de placement de la défense et les erreurs commises dans le repositionnement de certains joueurs lorsque l'équipe adverse accélère le rythme ou met la pression. Les joueurs en sont conscients et veulent faire de ce match contre la Gambie une affaire de nif, une espèce de remerciements pour le public algérien qui n'a pas hésité à venir en force lors du match contre la Guinée au stade du 5 Juillet et mercredi dans la capitale de l'Hérault. On dit bien une affaire personnelle vu ce qui se murmure dans les coulisses avec le risque de départ de Cavalli en cas de défaite (ça c'est clair) ou même en cas de qualification. En effet, certaines indiscrétions évoquent la fin de mission du technicien français qui n'a plus d'appui au sein de la FAF et qui aurait des contacts avec Qatar. Plusieurs confrères n'ont cessé de s'interroger sur le double discours de Cavalli à la presse, lorsqu'il s'agit de l'algérienne ou de la française ou du fait qu'il a souvent tiré la couverture à lui en soignant sa carte de visite. Cavalli est certes un inconnu au sein du bataillon des techniciens du côté de l'Hexagone (un Bruno Metsu n'était pas aussi connu avant ses résultats avec le Sénégal) et qu'il ne lui est pas interdit de soigner son image, mais il a la responsabilité de qualifier les Verts à la prochaine CAN et c'est sur cet objectif qu'on le jugera.