Finalement, le 4e congrès du FFS se tiendra en présence de son président historique et charismatique, Hocine Aït Ahmed. Prévu normalement et statutairement pour mai 2004, le congrès a été reporté plusieurs fois pour diverses raisons politiques. Les clivages internes et les luttes intestines qui durent depuis plusieurs années occasionnant au parti la perte de plusieurs figures de proue du FFS. Ces dernières ayant préféré disparaître, s'exiler ou cesser toute activité partisane. Conscients du danger que représentait cette véritable hémorragie des cadres du parti, les pionniers et anciens maquisards de 1963 (année de la création du FFS) sont montés au créneau en lançant un appel aux partisans pour resserrer les rangs. Dans ces conditions, la tenue de ce congrès qui devra avoir lieu les 5, 6 et 7 septembre est, de fait, une bonne nouvelle pour les fidèles du parti. Pour certains observateurs, la présence d'Aït Ahmed au rendez-vous du 5 septembre est porteuse d'un souffle nouveau à même de booster le FFS. D'autres y voient une veille de grands changements ainsi qu'une volonté de passation du flambeau. A 81 ans, l'ancien patron de l'OS serait venu pour désigner un nouveau président pour le FFS. Rappelons que Aït Ahmed est un des personnages les plus influents de la Guerre de Libération nationale. Il crée son parti, le Front des forces socialistes en 1963 avant de s'exiler pour de longues années. Revenu en Algérie en 1990, il repart en Suisse après l'assassinat de Boudiaf en 1992. En 1999, il participe à l'élection présidentielle et se retire au dernier moment, à 2 jours du vote en compagnie de 5 autres candidats en signe de protestation contre la partialité de l'administration. Il repart encore une fois vers la Suisse et revient en 2004 pour y retourner et y rester jusqu'à son retour hier.