Résumé de la 86e partie n Le Renard a reconnu Steve dans le train. Ce dernier transporte une grande valise qui doit contenir la rançon. Il pénétra rapidement à l'intérieur. Il n'y avait aucun message sous la porte. Parfait. personne ne l'avait demandé. D'ailleurs, si quelqu'un était venu, il n'aurait pas trouvé son absence surprenante. Il réparait souvent les voitures sur place, chez leurs propriétaires. Le garage était froid et sale, pas beaucoup mieux que la pièce de Grand Central. Il avait vraiment pour habitude de travailler dans des endroits minables. Sa voiture était là, prête à partir. Il avait fait le plein, grâce à la pompe installée dans l'angle du garage. C'était une idée géniale d'avoir installé cette pompe à essence. Pratique pour la clientèle, ils appréciaient de retrouver leur réservoir plein. Pratique pour lui aussi, pour ses longues randonnées nocturnes. «Vous êtes en panne d'essence, m'dame ? Justement j'ai un bidon dans ma malle. Les voitures, c'est mon boulot...» Il avait déjà monté sur la voiture les vieilles plaques d'immatriculation d'un client ; simplement au cas où un curieux aurait noté son numéro ce soir. Le radiotéléphone était débranché et posé dans sa boîte sur le siège avant. Il s'était débarrassé de toutes les autres plaques d'immatriculation accumulées au cours des six dernières années et des doubles des clefs de voiture qu'il avait fabriqués. Il les avait jetés dans une décharge. Il restait quelques outils et pièces de rechange sur les rayons, des pneus empilés dans un coin. Le vieux Montgomery saurait bien quoi en faire. De toute façon, il allait tout démolir. Il aurait plein de saloperies à enlever. Il ne viendrait plus jamais dans ce trou. Tant mieux. Il n'avait pratiquement pas travaillé ces deux derniers mois. Il était trop nerveux. Heureusement, il y avait eu ce boulot sur la voiture des Vogler qui l'avait remis à flot. Et voilà. Il entra dans la petite pièce crasseuse du fond, tira une vieille valise défoncée de dessous le lit étroit. D'une vieille commode d'érable branlante, il retira son maigre assortiment de sous-vêtements et de chaussettes et les rangea dans la valise. Il décrocha une veste de sport rouge élimée et mal coupée et un pantalon à carreaux de derrière la porte et les plia dans la valise. Il jeta son bleu de travail plein de graisse sur le lit. Inutile de l'emporter. Avec tout son argent, il n'en aurait plus besoin. Il sortit le petit magnétophone de la poche de son pardessus et écouta une fois encore l'enregistrement de Sharon et de Neil. Son autre magnétophone, le Sony, était sur la commode. Il le posa sur le lit, fouilla dans ses cassettes, en choisit une, et la mit en place. Il n'avait besoin que du début. Il y était. Il passa à nouveau l'enregistrement de Sharon et de Neil, le laissa se dérouler jusqu'au moment où s'arrêtait la voix de Neil. Puis il appuya sur le bouton «enregistrement». Sur l'autre magnétophone, le Sony, il appuya sur le bouton «marche». (à suivre...)