Résumé de la 101e partie n Le jour se lève, Steve s'apprête à partir pour payer la rançon exigée par le Renard. Et la mère de Ronald Thompson, que pensait-elle ? Souffrait-elle le même martyre ? Bien sûr que oui. Et Sharon, et Neil ? Avaient-ils peur ? Les avait-on maltraités ? Etaient-ils encore en vie ou était-il déjà trop tard ? Et Ronald Thompson ? Au cours du procès, Roger n'avait pu s'empêcher de penser combien il ressemblait à Chip et Doug au même âge. Ses deux fils étaient étudiants quand ils avaient dix-neuf ans. Chip à Harvard, Doug à l'université de Michigan. C'est là où doivent être les enfants de dix-neuf ans, à l'Université, pas dans une cellule de condamné à mort. «Roger.» La voix de Glenda était exceptionnellement calme. «Si tu faisais une sorte de tableau de chaque journée, neuf heures, dix heures... quelque chose comme ça ; cela pourrait m'aider à retrouver ce que j'oublie. ll y a un bloc de papier sur mon bureau.» Il prit le bloc. «Bon, fit-elle. Je suis sûre d'hier et de dimanche, ne perdons pas de temps avec ces deux jours-là. Commençons par samedi...» Pas de questions, monsieur Peterson ? Vous êtes sûr que tout ira bien ?» Hugh et Steve étaient dans l'entrée. Steve tenait à la main la lourde valise contenant l'argent de la rançon. «Je crois.» La voix de Steve était calme, presque monocorde. Au cours des dernières heures, la fatigue s'était dissipée, un engourdissement irrésistible avait anesthésié angoisse et souffrance. Il se sentait capable de penser avec clarté, abstraction même. Il était en haut de la colline et dominait le drame, spectateur autant qu'acteur. «Bon. Répétez encore une fois.» Hugh décelait les symptômes chez Steve. Peterson était au bout du rouleau. Il était déjà complètement bouleversé, bien sûr. Mais cette histoire de cassette avec l'imitation de la voix de sa femme l'avait achevé. Et le pauvre garçon qui croyait dur comme fer que c'était elle. Quelle façon dégueulasse et tordue d'essayer de relier le kidnapping à la mort de Nina. Hugh avait repéré deux autres détails, Sharon demandait à Steve de lui pardonner. Et Neil disait : «Sharon prend soin de moi.» N'était pas la preuve qu'il s'agissait d'un coup monté ? Etait-ce un coup monté ? John Owens pourrait peut-être les aider. On l'avait retrouvé et Hugh devait le rejoindre au quartier général du F.B.I. à New York. Steve répétait : «Je vais directement à la cabine téléphonique de la 59e Rue. Si j'arrive en avance, j'attends dans la voiture. Un peu avant deux heures, je sors et je me rends dans la cabine. Je serai sans doute dirigé vers un autre téléphone. J'y vais. Espérons ensuite que j'aurai un contact direct et que je remettrai la valise au kidnappeur. Après l'avoir quitté, je me rends au F.B. I. sur la 69e Rue et la 3e Avenue. Vous m'y attendez pour sortir les caméras de la voiture et développer les films. — C'est ça. Nous vous filmerons à distance. L'émetteur dans votre voiture nous informera de vos mouvements. L'un de nos hommes vous attend. Il vous suivra sur l'autoroute pour s'assurer que vous n'aurez ni panne ni retard. Monsieur Peterson...» Hugh tendit la main : «Bonne chance (à suivre...)