Résumé de la 85e partie n La première tentative de sharon de prendre l'arme de la poche du Renard est un échec... Elle se mordit les lèvres de douleur. Il n'y avait aucun moyen de s'échapper. Aucun. Demain, quand il aurait l'argent, il la tuerait et il tuerait Neil. Et Ronald Thompson allait mourir pour un crime qu'il n'avait pas commis. Elle et Neil étaient les deux seules personnes capables de prouver son innocence. Sa cheville enflait, comprimée par le cuir de la botte. Les cordes pénétraient dans la chair. ? mon Dieu, je vous en supplie ! La douleur la faisait trembler et son visage était couvert de sueur. Elle le vit s'essuyer la figure de son mouchoir. Il revint vers eux, rattacha méthodiquement les mains de Neil, remit les deux bâillons bien serrés sur leurs bouches. Il régla le fil qui reliait la valise à la porte. «Je m'en vais, Sharon, déclara-t-il. Je reviendrai demain ; et ce sera la dernière fois...» Il n'avait pas prévu de partir si tôt, mais il savait que s'il restait plus longtemps, il allait la tuer. Et il aurait peut-être encore besoin d'elle. Ils pouvaient exiger une autre preuve qu'elle et le garçon étaient encore en vie. Il devait obtenir l'argent. Il ne pouvait prendre le risque de la tuer maintenant. Il y avait un train en provenance de Mount Vernon à onze heures. Il ne lui restait que quelques minutes à attendre. Il s'immobilisa près de l'entrée du tunnel. Il faisait sombre à cet endroit. Un bruit de pas. Il se colla contre le mur, jeta un regard furtif. Un garde ! L'homme inspecta les alentours, fit les cent pas, examina la tuyauterie, les robinets, lança un coup d'œil dans les escaliers qui montaient vers la pièce, et retourna d'un pas tranquille sur le quai de Mount Vernon. Une sueur glacée le couvrit de la tête aux pieds. La chance avait tourné. Il le sentait. Il fallait en finir et disparaître. Un grondement, un grincement de freins. Avec précaution, il se glissa au milieu des gaines de ventilateurs, des pompes d'égouts, atteignit la rampe et, soulagé, se mêla aux voyageurs qui débarquaient. Il était juste onze heures. Il ne voulait pas aller dans sa chambre d'hôtel. Il était trop nerveux. Il traversa la 42e Rue et entra dans un cinéma. Pendant quatre heures et demie, il assista fasciné à la projection de trois films pornographiques qui le mirent dans un état d'excitation intense. A 16h 05, il montait dans le train pour Carley. Ce n'est qu'une fois installé dans une voiture qu'il aperçut Steve Peterson. Il leva les yeux par hasard au moment où ce dernier passait dans le couloir. Grâce au ciel, il était caché derrière un journal, précaution qu'il avait prise pour éviter que quelqu'un ne le reconnaisse et ne s'asseye à côté de lui. Steve portait une grosse valise. C'était l'argent ! Il en était sûr ! Et ce soir, tout serait à lui. Le mauvais pressentiment se dissipa. C'est plein d'assurance et de belle humeur qu'il sortit de la gare de Carley, après s'être assuré que Steve était déjà parti dans sa voiture. Il franchit allègrement dans la neige les huit blocs qui le séparaient de son domicile, un garage miteux au fond d'une impasse. Une plaque indiquait : «A.R. Taggert—Réparations automobiles.» (à suivre...)