Conditions n Ban Ki-moon a souligné que les conditions de sécurité sur place devaient d'abord s'améliorer. Grandes puissances, bailleurs de fonds et voisins de l'Irak ont discuté, hier, samedi, à New York, des moyens de reconstruire l'Irak, malgré la poursuite des violences et les difficultés politiques. La rencontre, prélude à l'Assemblée générale annuelle de l'ONU la semaine prochaine, vise à poursuivre les discussions sur l'Irak lancées lors de la précédente conférence internationale tenue en mai dernier en Egypte. La conférence de New York qui a réuni une vingtaine de pays au niveau ministériel, dont les cinq membres permanents du Conseil de sécurité (Chine, Etats-Unis, France, Grande-Bretagne, Russie), et huit voisins de l'Irak, sous la présidence du secrétaire général de l'ONU et du Premier ministre irakien, a d'abord traité des moyens de concrétiser la décision de donner un rôle accru à l'ONU dans ce pays. Cette décision a été prise par le Conseil de sécurité en août dernier dans sa résolution 1770. L'Union européenne, la Ligue arabe et l'Organisation de la conférence islamique (OCI) participent également. La Banque mondiale et le Fonds monétaire international (FMI) sont observateurs. Dès sa prise de fonctions en janvier dernier, le nouveau secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon avait manifesté le désir d'impliquer davantage l'ONU en Irak, à l'insistance de Washington. «Les Etats-Unis veulent voir davantage de responsables de l'ONU sur le terrain à Bagdad», a déclaré la secrétaire d'Etat adjointe pour les organisations internationales, laissant entendre pour bientôt «un accroissement significatif». L'ONU avait limité sa présence en Irak depuis l'attentat d'août 2003 contre son quartier général à Bagdad, dans lequel 22 personnes avaient été tuées dont son représentant spécial. Selon la résolution 1770, l'ONU doit, «si les circonstances le permettent apporter conseil, soutien et assistance au gouvernement irakien dans de nombreux domaines : politique, électoral, constitutionnel, juridique, économique, diplomatique, humanitaire, droits de l'Homme et retour des réfugiés». La conférence a tenté, également, de faire avancer le Contrat international d'objectifs pour l'Irak (ICI). L'ONU est également chargée d'aider Bagdad en «facilitant un dialogue régional». Toutes ces tâches incomberont au nouveau représentant de l'ONU en Irak, Staffan de Mistura, et à la Mission des Nations unies sur place (Manui). «L'ONU veut faire son possible pour aider en Irak, en fonction de la situation en matière de sécurité et de ce que les Irakiens eux-mêmes veulent qu'elle fasse», avait déclaré, mercredi dernier, le secrétaire général adjoint chargé des Affaires politiques. Il a estimé que c'était «une nécessité urgente pour l'Irak», citant l'humanitaire et la facilitation du dialogue et de la réconciliation. De hauts responsables de plus de 50 pays et organisations avaient adopté en mai dernier à Charm el-Cheikh en Egypte cette initiative quinquennale lancée en juillet 2006 par Bagdad et les Nations unies, avec le soutien de la Banque mondiale, pour renforcer la sécurité et redresser l'économie en Irak.