Rétrospective n «Octogonale 70» est l'intitulé de l'exposition qui se tient depuis hier au Musée national des Beaux-Arts d'Alger. Se voulant un aperçu des œuvres de la génération de peintres des années 70, cette exposition a réuni les créations des plasticiens Moussa Bourdine, Rachid Allag, Noureddine Chegrane, Rachid Djemaï, Lazhar Hakkar, Mohamed Oulhaci, Zohra Sellal et Safia Zoulid. Moussa Bourdine, dont les tableaux sont empreints de beaucoup de sensibilité, a présenté quelques œuvres de style semi-figuratif, autour de la thématique de la femme, de son environnement et de son quotidien, comme celles intitulées Les visiteuses, Fête et Discussion. Rachid Allag a participé à cette exposition avec différentes œuvres mettant en exergue la richesse du patrimoine et des us et coutumes notamment le cérémonial du thé. Noureddine Chegrane a présenté une série de peintures et d'aquarelles en reprenant le signe ancestral auquel il ajoute les symboles du terroir tels que ceux ornant les tapis. Rachid Djemaï a choisi comme thématique la Casbah d'Alger d'antan qu'il a «immortalisée» à travers des peintures de style figuratif tout en évoquant la femme en costume traditionnel et drapée dans un élégant haïk. Djemaï a aussi, lors de cette rencontre, donné un aperçu de son talent de sculpteur en présentant sept bronzes oscillant entre le figuratif et le symbolisme et rehaussés d'éléments du terroir (khamsa, croissant). Lazhar Hakkar a exposé des œuvres très récentes, toujours en s'inspirant de la culture ancestrale, avec des signes et symboles et la présence de la femme «gardienne de la mémoire». Mohamed Oulhaci est présent à cette exposition avec des œuvres assez anciennes comme celles portant le titre Opérette et Passagère, mais aussi de nouvelles créations dont Objections, une peinture sur toile où la couleur fait partie de la composition. Zohra Sellal, peintre prolifique ayant «touché» à toutes les techniques artistiques, a exposé une série de tableaux dont la thématique est très variée. C'est ainsi qu'elle peint, dans une palette aux couleurs d'une grande intensité, les contes fantastiques de son enfance, les villes du Sud, tout en rendant hommage aux peintres Issiakhem, Aïcha Haddad et au poète Si Mohand u'Mhand. Safia Zoulid a ajouté un plus à l'aquarelle, une technique très délicate, en lui donnant plus de transparence et de légèreté comme l'attestent les œuvres pleines de sérénité et de poésie et intitulées Détente, Duo 1, Duo 2 et Le petit prince a dit.