Face aux grands blocs économiques et à la mondialisation, les pays de Maghreb n'ont d'autre alternative que l'Union. C'est dans cette perspective que l'Union maghrébine des employeurs (UME) trace des objectifs dans son programme afin de contribuer à mener une stratégie industrielle capable de booster l'économie algérienne et maghrébine. Il s'agit, selon Boualem M'rakeche, intervenu hier lors du forum d'El Moudjahid, de mettre l'accent sur l'échange et l'intégration économique pour assurer une croissance supplémentaire de 2,5% aux Etats de l'UMA, de préparer des millions d'emplois et d'assurer la cohésion sociale des peuples. Pour lui, le marché maghrébin est considérable avec 100 millions d'habitants. Cependant, l'échange économique entre les pays de l'UMA est presque inexistant. «Cette situation n'arrange pas les intérêts des pays de la région (UMA )», a-t-il soutenu. L'invité du forum est revenu sur le processus de mise à niveau en Algérie. «Nous estimons très honnêtement que les entreprises algériennes ne sont pas prêtes à exporter vers l'UE», a-t-il indiqué. Et d'ajouter : «la Confédération algérienne du patronat (CAP) s'est engagée à promouvoir l'entreprise algérienne dans le cadre de l'exportation». Pour rappel, l'Union maghrébine des employeurs (UME) a été fondée le 17 février 2006 au Maroc. Elle regroupe la CAP (Algérie), le Conseil du patronat libyen (CPL), l'Union tunisienne du commerce et de l'artisanat (Utica), la Confédération générale des entreprises du Maroc (Cgem) et la Confédération du patronat mauritanien (Cnpm). Elle est domiciliée à Alger. Par ailleurs, M. M'rakeche fera savoir que la CAP, juste après les assises tenues à la fin du mois de février dernier, a soumis deux documents dans lesquels elle a établi un état des lieux sur l'industrie algérienne et a suggéré des solutions à même de lui donner un «essor». Il a révélé qu'une réunion, entre son organisation (CAP) et Abdelhamid Temmar, ministre de l'Industrie et de la Promotion des investissements, devrait se tenir à la fin de cette semaine. Au menu, selon M'rakeche, la nouvelle stratégie industrielle.