La saison des Nobel commence lundi à Stockholm par la médecine et pour le prestigieux Nobel de la paix, la lutte contre le réchauffement climatique semble avoir le vent en poupe avec comme possible vainqueur l'ancien vice-président américain Al Gore. La ronde des prix s'achèvera lundi prochain avec le Nobel d'économie. Pour les Nobel scientifiques – mardi physique et mercredi chimie – la question est de savoir si comme l'année dernière les Américains rafleront tous les prix. Le Nobel de la paix, le seul attribué par la Norvège conformément aux volontés de son fondateur Alfred Nobel, sera dévoilé le vendredi 12 octobre et la veille sera annoncé à Stockholm le vainqueur pour la littérature. Comme toujours, les comités Nobel restent totalement muets avant l'annonce officielle et il n'y a pas eu de fuites dans la presse. Pour le Nobel de la paix, on sait seulement officiellement que 181 personnes ou organisations sont en lice. Mais une personne ou une organisation engagées dans la lutte contre le réchauffement de la planète pourrait être récompensée cette année selon les exégètes du prix. Certains avancent les noms de M. Gore, ou de l'Inuit canadienne Sheila Watt-Cloutier. Pour le Nobel de littérature, tout pronostic est tout aussi aléatoire et les cercles littéraires suédois sont divisés pour savoir si le gagnant pourrait venir du camp des écrivains de notoriété mondiale (le turc Orhan Pamuk, l'Italien Antonio Tabucchi, le Japonais Haruki Murakami, le Mexicain Carlos Fuentes ou le Péruvien Mario Vargas Llosa), ou de celui des outsiders (l'essayiste italien Claudio Magris, le poète australien Les Murray ou la poétesse française Maryse Condé).