Dépassements n Outre la grosse quantité de pommes de terre saisie, les services de contrôle ont saisi des biens et des produits alimentaires impropres à la consommation d'une valeur de 30 millions de dinars. Le coût des transactions commerciales sans facturation est estimé à 370 millions de dinars. Les opérations de contrôle et de répression de la fraude menées par les équipes des directions du commerce au niveau national ont permis la saisie de 900 tonnes de pommes de terre importées impropres à la consommation, durant les trois premières semaines du mois sacré de ramadan. Selon le directeur général adjoint du contrôle et de la répression de la fraude au ministère du Commerce, Abdelhamid Boukahnoun, une partie de la quantité saisie «était stockée dans des chambres froides et l'autre partie était sur les marchés de gros de fruits et légumes afin d'être acheminée vers les marchés de détail». Les quantités de pommes de terre saisies étaient, au moment de leur importation, propres à la consommation mais le non-respect des conditions de stockage et de conservation par les intermédiaires ont causé cette avarie, explique le même responsable. Les services de contrôle de la marchandise aux frontières, a-t-il dit à l'APS, avaient refusé l'accès au marché national de 2 350 tonnes de pommes de terre provenant de Turquie car impropres à la consommation. Selon les statistiques du ministère du Commerce, le volume global des importations de pommes de terre fin septembre 2007 a atteint 50 000 tonnes provenant de Turquie et du Canada. Concernant le bilan des activités des directions du commerce durant les 20 premiers jours du ramadan, il a indiqué que les interventions des services de contrôle ont permis de saisir des biens et des produits alimentaires impropres à la consommation d'une valeur de 30 millions de dinars tandis que le coût des transactions commerciales sans facturation est estimé à 370 millions de dinars. Les opérations de contrôle durant le ramadan ont aussi concerné différentes unités de production spécialisées dans l'agroalimentaire périssable. Quatre laiteries ont ainsi été fermées durant les trois premières semaines du mois, a-t-il précisé car «les analyses ont confirmé la présence de microbes dans le lait produit dans ces unités pouvant être dangereux pour la santé des consommateurs». Les services de contrôle et de répression de la fraude ont enregistré des cas d'abus et de non-respect du prix officiel du sachet de lait fixé à 25 DA. Par ailleurs, le même responsable a souligné que les services du ministère et les directions de wilayas ont mobilisé pour ce mois de ramadan 3 800 agents de contrôle pour couvrir l'activité de plus de 100 000 commerçants légaux et même «les commerçants clandestins».