L'ambassade du Canada a suivi avec un grand intérêt la situation agricole algérienne marquée, cette année, par une pénurie de pomme de terre et certaines informations concernant la qualité de la pomme de terre importée du Canada. Dans un communiqué parvenu, hier, à notre rédaction, l'ambassade tient à apporter quelques précisions afin d'éclairer l'opinion algérienne sur la qualité de la pomme de terre canadienne.En effet, la pomme de terre de table, destinée à la consommation des ménages, arrivée en Algérie cet été, a été cultivée, récoltée et entreposée en respectant rigoureusement les normes. Selon le responsable des affaires publiques et des relations avec la presse, auprès de l'ambassade du Canada, Salim Aggar, la pomme de terre a été soumise à une inspection avant d'être chargée sur des bateaux et a été réinspectée par les autorités algériennes une fois parvenue au port. “Le cas des dix tonnes saisies a été imputé au mauvais entreposage d'un acheteur, ce qui a provoqué de la pourriture et la saisie du lot incriminé, comme l'ont récemment signalé différents articles de presse. Cette saisie ne doit pas entacher la réputation de la pomme de terre canadienne, d'autant plus que la demande est toujours très forte pour notre produit et que près de 20 000 tonnes ont été vendues à la satisfaction des acheteurs”, précise-t-il.La pomme de terre étant, en effet, un aliment périssable, il est essentiel de l'entreposer dans des conditions appropriées et d'assurer un bon entreposage quotidien. Pour la pomme de terre destinée à la consommation, le producteur doit notamment abaisser la température de 1°C tous les trois à quatre jours jusqu'à ce que la température d'entreposage atteigne les 4,5 à 5,5°C. Les lois et règlements concernant la production et l'exportation de la pomme de terre canadienne sont, explique Salim Aggar, respectés méticuleusement grâce, notamment, à l'Agence canadienne d'inspection des aliments. “Les producteurs canadiens qui cultivent des pommes de terre destinées à la semence, à la consommation et à la transformation fournissent donc des produits de haute qualité qui respectent les exigences en matière de salubrité”, dit-il. Le programme conçu à cet égard par une équipe multidisciplinaire et nationale regroupant producteurs, emballeurs, expéditeurs et experts techniques, définit les bonnes pratiques agricoles. Le programme couvre toute les étapes de la production, de l'ensemencement à la livraison, en insistant sur le respect des procédures en matière de gestion des facteurs de risque en milieu agricole.Par ailleurs, l'ambassade tient aussi à souligner que les semences de pomme de terre canadienne plantées en Algérie ont donné de très bons rendements et un produit de haute qualité, faits confirmés par les producteurs. Des séminaires seront organisés prochainement pour faire connaître les variétés de pommes de terre canadiennes, leurs avantages et la technologie utilisée par leur production et leur entreposage. Rappelons qu'il y a quelques jours, les opérations de contrôle et de répression de la fraude menées par les équipes des directions du commerce au niveau national ont permis la saisie de 900 tonnes de pomme de terre importée impropre à la consommation, durant les trois premières semaines du mois de Ramadhan. Une partie de la quantité saisie était stockée dans des chambres froides et l'autre partie était sur les marchés de gros des fruits et légumes et devant être commercialisée dans les marchés de détail. Néanmoins, les quantités de pomme de terre saisies étaient, au moment de leur importation, propres à la consommation mais le non-respect des conditions de stockage et de conservation par les intermédiaires ont causé cette avarie. A l'exception de celle en provenance de la Turquie, une quantité de 2 350 tonnes, s'est vue refusé l'accès au marché national par les services de contrôle de la marchandise aux frontières, qui l'ont jugée impropre à la consommation. Selon les statistiques du ministère du Commerce, le volume global des importations de pomme de terre à fin septembre 2007 a atteint 50 000 tonnes provenant de Turquie et du Canada essentiellement. Comme premier bilan des activités des directions du commerce du pays durant les 20 premiers jours de Ramadhan, le responsable a souligné que les interventions des services de contrôle ont permis de saisir des biens et des produits alimentaires impropres à la consommation d'une valeur de 30 millions de dinars tandis que le montant des transactions commerciales sans facturation s'élève à 370 millions de dinars.