Réhabilitation n Le secteur de l'artisanat a connu non seulement une véritable embellie ces dernières années, mais aussi un vrai développement de filières porteuses. Ce constat est confirmé par les statistiques de la chambre régionale de l'artisanat et des métiers qui fait état de l'existence de quelque 1 600 artisans immatriculés ainsi qu'un grand nombre d'autres non immatriculés. A ce titre, il est relevé que 72% de ces artisans ont opté pour la filière des services, connue pour la diversité et la multiplicité de ses activités et son dynamisme. Ainsi, 22% des artisans ont investi le créneau de la production et des métiers, tandis que les 6% restants ont opté pour l'artisanat artistique. Les signes précurseurs de cette embellie se traduisent essentiellement par la hausse significative du nombre des artisans ayant opté pour ce créneau, ainsi que la diversité et l'extension de leurs activités à travers toutes les régions de la wilaya, selon des responsables du secteur. 15 activités artisanales sont actuellement célèbres dans la wilaya de Boumerdès, selon le directeur local des petites et moyennes entreprises et de l'artisanat (Pmea) qui cite la confection de bijoux traditionnels passant pour être l'apanage des communes de Boudouaou, Corso, Boumerdès, Tidjelabine, Sidi-Daoud, Dellys, Bordj Ménaïel et Ouled Aïssa. La céramique est une autre spécialités des artisans de Boumerdès, de Boudouaou et de Hamadi, alors que l'ébénisterie est pratiquée dans les régions de Thénia, Boudouaou, Cap Djinet, Bordj Menaïel et Chaâbat El-Ameur. S'agissant de la poterie, celle-ci est très répandue dans les localités de Naciria, Zemmouri, Beni Amrane, Khemis El-khechna et Hamadi. Quant au tissage, il demeure une activité qui se transmet de mère en fille dans les localités rurales de Naciria et de Beni Amrane. Le tissage des tapis et des variétés de couvertures est généralement pratiqué par les membres d'une même famille afin de répondre aux besoins domestiques. Ces familles n'exploitent pas pour autant cette activité à une large échelle, d'où leur préférence affichée de ne pas être officiellement immatriculées auprès de la Chambre de l'artisanat et des métiers. Ce phénomène s'explique par l'absence de sensibilisation de cette catégorie d'artisans sur l'importance de s'inscrire auprès de cette chambre professionnelle et de la valeur réelle du tapis local qui n'arrive plus à s'imposer face aux produits de l'importation.