Constat n «L'assurance-crédit n'est pas encore bien appliquée chez les opérateurs algériens, ce qui n'aide pas à drainer beaucoup d'exportations», a révélé Djilali Tariket, P-DG de la Compagnie algérienne d'assurance et de garantie des exportations (Cagex). M. Tariket a fait appel aux opérateurs économiques, afin de souscrire à une assurance-crédit à l'exportation. Le rôle assigné à ce type d'assurance est non seulement la protection mais également la prévention. «Nous sommes en train d'user de toutes les voies pour institutionnaliser cette assurance», annonce le P-DG de cette compagnie. Quels sont les produits proposés par la Cagex ? M. Tariket répondra par le recouvrement des créances, l'assurance-crédit domestique et la diffusion de l'information commerciale au profit de sa clientèle. Exerçant en partenariat avec divers assureurs étrangers, notamment la Coface pour les pays de l'OCDE, l'Association marocaine des exportateurs (Asemex) et enfin la Compagnie tunisienne pour l'assurance du commerce extérieur (Cotunace), la Cagex couvre 10% du marché des exportations avec une cinquantaine de sociétés d'exportateurs. «Nous avons comme clients des compagnies du secteur public notamment les exportateurs de phosphate et de produits pétrochimiques», souligne-t-il. Pour ce qui est des souscripteurs privés, il a cité les exportateurs de dattes, de liège et de produits manufacturés essentiellement vers l'Europe et le Maghreb, et, en deuxième lieu, vers l'Asie et le continent américain, notamment le Canada et les Etats-Unis. Concernant, par ailleurs, les frais de prospection des marchés d'exportation, l'orateur a signifié qu'ils seront pris en charge par le Fonds spécial de promotion des exportations (FSPE). Du fait du doublement de la taxe à la consommation (TIC) passant de 5 à 10%, ces frais, ajoute la même source, sont évalués à 2 milliards de dinars. «L'assurance sur la prospection est basée sur des études détaillées sur la part de marché que vise l'opérateur-exportateur dans un pays étranger», a-t-il ajouté. A la question de savoir le montant des exportations algériennes hors hydrocarbures durant les cinq dernières années, M. Tariket les a estimées à 900 millions de dollars par an seulement, et ce, pour les cinq dernières années. «Les exportations du premier semestre 2007 sont de l'ordre de 550 millions de dollars», a-t-il précisé. Sur un autre chapitre, des membres de l'Agence algérienne des exportations (Algex), présents à ce rendez-vous, ont fait savoir qu'une rencontre, ayant trait à l'évaluation du fonds national des exportations sera tenue le 29 octobre avec le ministre du Commerce. Assurance-risque : le cas Algérie sera réexaminé à Paris en 2008 l Intervenant lors de cette rencontre, Jean-Marc Pons, directeur général de la Coface-Algérie, a affirmé que le risque Algérie sera réexaminé lors de la conférence sur le risque-pays qui sera tenue à Paris au début de l'année prochaine. «La note attribuée à l'Algérie ces derniers temps est de l'ordre de A4 et elle est satisfaisante», déclare M. Pons. A se référer aux propos du premier responsable de la Coface, pas moins de 3 000 entreprises algériennes sur les 5 000 existantes activent véritablement. Les activités dites «vivantes» sont la pharmacie, l'industrie mécanique et l'agroalimentaire. «Dès l'année prochaine, il y aura le secteur de la distribution avec l'installation des hypermarchés», conclut-il.