Contrôle n «Le FFS a pris la décision de participer aux prochaines élections locales avec détermination en vue de tenter de permettre aux citoyens de pouvoir au moins gérer leurs affaires courantes tout seuls.» C'est en ces termes que Karim Tabou, premier secrétaire du Front des forces socialistes, a entamé sa conférence de presse. L'orateur indiquera que les militants de son parti, en dépit des innombrables entraves dressées sur leur chemin par l'administration, se sont surpassés en vue d'accomplir les formalités liées à l'enregistrement des candidatures dans les délais impartis. «Toutefois, devant la gravité de certains agissements, il était de mon devoir de réagir. Après avoir procédé à la collecte de données précises sur des faits qui se sont déroulés çà et là, j'ai introduit une demande d'audience à M. le Chef du gouvernement en vue de lui faire part de nos inquiétudes sur ce sujet», dira en substance M. Tabou. Le premier secrétaire du FFS mettra l'accent sur le fait que dans dix wilayas du pays (Chlef, Béchar, Jijel, Skikda, Sétif, M'sila, Tissemsilt, El-Oued, Khenchela et Aïn Defla), le parti s'est vu privé des listes APW et de quelques listes APC. Concernant le nombre des listes déposées par son parti, M. Tabou indiquera qu'il «est de quelque 450 à travers le pays». Revenant sur sa rencontre avec le Chef du gouvernement, il indiquera qu'à l'issue de cette dernière, une déclaration écrite a été remise à M. Belkhadem. «Vous connaissez déjà l'opposition du FFS aux mesures prises par M. Zerhouni, ministre de l'Intérieur, concernant l'assainissement du fichier électoral. De notre point de vue, ces mesures visent surtout l'intimidation de la population d'une part, et, d'autre part, ces mesures rendent illusoire toute possibilité de contrôle institutionnel ou populaire du fichier électoral. Les dérives administratives ayant eu lieu dans certaines wilayas peuvent précipiter le pays dans un désordre aux conséquences imprévisibles», lit-on en substance dans le document en question. «Je souhaite que le Chef du gouvernement assume ses responsabilités et qu'il intervienne afin que nous soyons réhabilités dans nos droits», dira M.Tabou. A la question de savoir si le FFS envisage de se retirer de ces élections, il répond : «Je ne veux anticiper sur quoi que ce soit, même si nous avons pour habitude de ne pas toujours croire aux promesses. A la lumière de ce que vont nous communiquer nos militants de la base, nous arrêterons la stratégie que nous jugeons la plus efficiente. Toutes les éventualités ne sont pas à écarter.» Bouira/Haïzer : démission collective l Dans une déclaration rendue publique, les militants de la section FFS de Haïzer dénonce l'arbitraire dont ils se disent victimes et annoncent leur démission collective. Cette saignée dans les rangs du plus vieux parti d'opposition intervient à la suite de ce qui est qualifié de «politique d'exclusion et de marchandage». Selon des membres de cette section rencontrés sur place, la volonté des militants de base a été négligée : «Nous avons confectionné une liste dans le respect du règlement du parti mais sans aucune explication, notre liste a été rejetée au profit d'une autre liste concoctée en dehors des structures légales du parti….Nous ne pouvons nous taire devant cet affront.» Dans un autre document adressé au président de a commission des recours listes APW de la wilaya de Bouira, les candidats demandent tout bonnement l'invalidation de leurs candidatures car, disent-ils, «n'ayant jamais été avisés pour signer la fiche de candidature». Allant plus loin dans leurs déclarations, les quatre candidats affirment qu'il y a eu «falsification de signatures». Ainsi, ce sont plus d'une vingtaine de militants constituant la section FFS de Haïzer qui claquent la porte du parti pour se démarquer de ce qu'ils considèrent comme «des agissements anti-démocratiques».