Rendez-vous n Avant l'expiration de délais de tous les recours, l'administration enregistre 8 160 listes de candidats pour 102 000 candidats au titre des élections APC et près de 20 000 candidats aux élections APW. L'administration ne craint pas, pour le rendez-vous électoral du 30 novembre prochain, un fort taux d'abstention et une reproduction éventuelle du scénario des élections législatives. «En général les élections locales, c'est celles qui intéressent le plus le citoyen électeur parce qu'il s'agit de sa collectivité et c'est pour cette raison qu'on est en droit de parler de scrutin de proximité. En somme du point de vue de la participation, on s'attend à ce qu'il y ait une adhésion importante», a fait savoir ce matin sur les ondes de la Chaîne III, Mohamed Talbi, directeur des opérations électorales et des élus au niveau du ministère de l'Intérieur et des Collectivités locales. L'intervenant considère, dans le même sillage, que «la loi électorale de juillet dernier n'est guère arbitraire en interdisant aux partis politiques d'être présents aux élections s'ils n'ont pas obtenu plus de 4% au suffrage». «Le nombre actuel des candidatures prouve, affirmera-t-il, l'adhésion des partis à cette loi, en allant collecter les signatures au niveau des circonscriptions». Les directions nationales des partis politiques peuvent, selon le représentant de l'administration, «entrevoir le remplacement des candidatures rejetées à la seule condition que cela n'aille pas au-delà du 30 octobre». «Un mois avant le scrutin, aucune modification ne peut se faire», a-t-il martelé. Les candidatures rejetées, précisera l'orateur, sont soit celles qui ne remplissent pas les conditions d'âge, soit des cas de multiples candidatures dans la même circonscription, ou alors, des cas de condamnations pénales et «l'opération de rejet est en cours», précise M. Talbi. Au sujet des craintes exprimées de fraude, le responsable du ministère de l'Intérieur dira «toutes ces assertions sont, bien entendu, infondées et elles émanent de quelques partis à court d'arguments». «Si on remonte dans le temps. Il faut se rappeler qu'à l'occasion des élections de 97 auxquelles ces partis ont participé, les élections de 2002, les élections partielles de 2005, ce sont les mêmes pièces et les mêmes dossiers qui sont exigés des candidats conformément à la loi. La nationalité, le casier judiciaire qui doit prouver que le candidat n'est pas poursuivi sont des pièces essentielles sur lesquelles l'administration ne peut pas fermer les yeux», ajoutera-t-il avant d'exposer quelques irrégularités constatées sur le terrain. «Dans certaines wilayas, de simples listes dactylographiées et renseignées dans des couloirs ont été présentées et le comble c'est que ces listes ont été signées par les représentants des partis alors que la loi exige la signature du candidat lui-même. Peut-on parler de faux et usage de faux ? je vous laisse le soin de le deviner.» a-t-il conclu.