Aïn Témouchent l La conservation forestière de la wilaya, a procédé dimanche, à un lâcher de 400 chardonnerets, trouvés dans la voiture d'un trafiquant d'oiseaux de compagnie, dans la forêt de Sassel, a-t-on appris lundi. Les volatiles ont été interceptés, durant le week-end dernier, par des gendarmes en faction sur la RN2 dans un véhicule léger en provenance de Maghnia. Les chardonnerets étaient destinés à être vendus sur les marchés informels des oiseaux, précise-t-on de même source. Le prix d'un chardonneret varie, selon les marchés et les villes du pays, entre 200 Da et 1 000 da, et peut aller au-delà, si c'est un mâle de plus de cinq ans avec un excellent répertoire. Et, si c'est un spécimen rare, utilisé pour la chasse, son prix peut aller facilement au-delà de 3 000 DA, selon des spécialistes de cette espèce en voie de disparition en Algérie. Au début de l'année, les éléments de la brigade de gendarmerie d'El-Amria avaient intercepté un véhicule à bord duquel 800 chardonnerets étaient cachés et étaient destinés à être vendus au Maroc, rappelle-t-on. Le chardonneret (carduelis), avec sa tête ornée d'un bandeau rouge et des ailes striées de jaune (verdâtre pour les femelles) est une espèce protégée en Algérie comme dans beaucoup d'autres pays du pourtour méditerranéen. Son chant mélodieux a fait de lui, un oiseau très prisé par les collectionneurs et une véritable icône de la musique chaâbie. Sa population est toutefois en déclin à cause d'un usage excessif de pesticides qui empoisonnent son alimentation et les sources d'eau, de l'invasion du béton dans son habitat naturel près des villes et de sa chasse intensive et incontrôlée.