La conservation des forêts a procédé, samedi, au centre cynégétique de la forêt de Zarifet sur les hauteurs de Tlemcen, à un lâcher de 200 chardonnerets élégants qui étaient destinés à la contrebande, a-t-on appris auprès du chef de service de la protection de la faune et de la flore, Houcine Benmokrane. Cette opération s'est déroulée en présence des représentants de la conservation, du centre cynégétique, du parc national, du président de la Fédération de chasse et de la Gendarmerie nationale. Les chardonnerets élégants, une espèce protégée, ont été interceptés, vendredi, par les gendarmes à bord d'un véhicule à un poste de contrôle routier de la RN 35 reliant Maghnia à Tlemcen, souligne-t-on. Les mis en cause, originaires de Maghnia, ont été présentés, samedi, devant le parquet de Remchi. Ils encourent, selon la même source, des peines allant de deux à six mois de prison assorties d'amendes de 5 000 à 100 000 DA. En septembre dernier, 600 autres chardonnerets élégants, destinés à la contrebande vers la rive nord de la Méditerranée, avaient été interceptés et relâchés, rappelle-t-on, avant de signaler que le contrevenant a été sévèrement puni par la justice. La conservation des forêts de Tlemcen, qui rappelle que l'Algérie compte 108 oiseaux protégés, dont le chardonneret élégant, parmi les 386 espèces d'oiseaux recensés, a lancé, par ailleurs, une opération de sensibilisation visant la protection de ces volatiles. Le chardonneret élégant, appelé, aussi, «carduelis», aux sifflements mélodieux, voit sa population en déclin à cause d'un usage excessif de pesticides qui empoisonnent son alimentation, outre l'usage de colle pour sa chasse.