Le film-documentaire La résistance au sud-ouest algérien, 1855-1935 du réalisateur el-Arbi Lekhal a été projeté, hier soir, à la salle Ibn-Zeydoun. Inscrit dans le cadre de la manifestation «Alger, capitale de la culture arabe 2007», le film dont le tournage s'est déroulé durant deux mois dans plusieurs régions du sud-ouest algérien, notamment, Taghit, la Saoura et la Gourara, relate la résistance des populations contre l'occupation française et met en relief les sacrifices consentis par les Algériens contre la présence coloniale. «Ce film traite, sous un angle de fiction, une question qui intéresse tous les Algériens qui n'est autre que l'histoire», a indiqué le réalisateur, soulignant qu'il n'a pas la prétention d'être un historien, mais plutôt pour «souligner que cette région du pays a connu une forte résistance face à la France coloniale.» Il a ajouté, dans ce contexte, que le sud-ouest algérien «est plus connu, actuellement, par son aspect culturel et artistique à travers les groupes de musique traditionnelle et le folklore, que par sa noble contribution à la lutte pour la cause nationale». «Ces régions restent à découvrir du côté historique, notamment, pour les jeunes générations», a indiqué M. Lekhal. Le film est en effet une reconstitution de faits qu'ont vécus les populations de cette région d'Algérie depuis 1824, où plusieurs aventuriers, chercheurs et pères blancs, à l'instar de James Ritchard (Angleterre), Gérard Rolf (Allemagne) et Charles de Foucault, venaient l'explorer «dans un cadre du renseignement sous le couvert de la science et du savoir». Il met, également, en exergue la bravoure, le courage et l'intégrité des résistants algériens face aux campagnes militaires successives des forces coloniales, en dépit de leur manque de formation et d'expérience en matière d'organisation militaire et de combat.