Ce sont surtout les marchandises provenant des saisies effectuées un peu partout par les différents services (douanes, police, justice…). C'est souvent le Trésor public et les douanes qui procèdent à la vente aux enchères de la marchandise saisie. «Ces marchandises sont souvent issues de la fraude. C'est-à-dire les fausses déclarations sur la nature de la marchandise importée. Les produits prohibés sont souvent saisis par les services des douanes», explique un avocat au tribunal Abane-Ramdane. Il y a aussi le cas des marchandises (abandonnées) par leurs propriétaires au niveau du port. Les autorités du port donnent un délai de quatre mois et 21 jours pour chaque conteneur pour quitter le port. Une fois passé le délai, la procédure est simple. Les douanes avisent le Trésor public et ce dernier décide de la possibilité de la vente aux enchères de ces marchandises après 3 mises en demeure du propriétaire. A partir de la 3e mise en demeure, le receveur des douanes, qui est rattaché au Trésor, enregistre la marchandise. Ce dernier fait une annonce dans les journaux pour fixer la date et le lieu de la vente aux enchères. Quant à l'autre source des marchandises mises en vente, c'est celle qui provient des biens immobiliers saisies par les autorités pour plusieurs raisons : garanties non satisfaites à l'égard d'une banque, d'une institution étatique, d'un organisme privé… d'une personne (dette, désistement…). Il y a aussi l'héritage qui constitue un litige entre les héritiers qui sont donc dans l'obligation de le vendre aux enchères.