Déficit n La lutte contre l'omniprésence d'animaux errants dans notre vécu quotidien nécessite la participation de toute la société pour parer au manque de moyens souvent mis en avant par les autorités locales. A l'Etablissement de l'Hygiène urbaine de la ville d'Alger (Hurbal), dont, l'une des missions est le ramassage des animaux errants, l'on ne nie pas que la situation est très peu reluisante mais on l'impute au manque de moyens et le peu de coopération constaté chez certains citoyens. Créé en 1996, Hurbal a pour mission de prémunir les citoyens des maladies transmises par les animaux (la lutte contre les zoonoses), la capture des chiens et chats errants, la mise en observation des animaux capturés, l'abattage, ainsi que la vaccination antirabique. En dépit du peu de moyens dont il dispose et les contraintes rencontrées sur le terrain, l'établissement tente, selon Mme Lynda Cheballah, chef du département technique d'Hurbal d'améliorer la qualité de ses prestations. Sollicités pourtant par toutes les villes limitrophes pour intervenir afin de mettre un terme au phénomène des chiens et chats errants, Hurbal ne dispose que d'une seule fourrière pour toute la région d'Alger et sa périphérie. L'autre contrainte soulevée par Mme Cheballah est l'opposition manifestée par les citoyens quant au ramassage des chiens errants sous prétexte que ce sont les leurs. «Ce sont des animaux semi-errants qui peuvent être extrêmement dangereux pour la population. Ils sont utilisés la nuit pour la garde tandis que le jour, ils sont en vadrouille et livrés à eux-même, ce qui explique l'accueil peu chaleureux réservé à nos agents. De plus, nos équipes, sous la menace, sont souvent contraintes de relâcher les chiens capturés.» Pour plus d'efficacité, le chef de département d'Hurbal insiste sur l'application effective des lois à l'encontre des propriétaires de chiens et/ou chats qui, outre le port du collier d'identification obligatoire, devraient être surveillés et vaccinés. Les animaux capturés sont transférés à la fourrière. Ils sont mis sous observation avant d'être euthanasiés par électrocution, chaulés puis enterrés dans un espace réservé à cet effet dans la décharge de Oued Smar. Un procédé qui s'avère dépassé comparativement aux procédés en vigueur sous d'autres cieux où les animaux abattus sont incinérés. Hurbal active, selon Mme Cheballah, au niveau des 57 communes de la ville d'Alger. Elle dispose de dix équipes qui sont appelées à se déplacer, chaque matin, dans les différents bureaux d'hygiène communale. Ces derniers ont au préalable recueilli les plaintes des citoyens. Les interventions sont, ainsi, programmées selon l'ordre d'enregistrement des plaintes. Les équipes d'intervention sont composées de deux capteurs formés dans ce sens. Munis de fouets, de pinces spéciales et de cages, ils interviennent dans les quartiers signalés pour être le refuge de meutes d'animaux errants. A la fourrière, l'animal est mis en observation pour s'assurer qu'il ne présente pas de signes de rage ou autre maladie pour pouvoir mettre en garde la population l'ayant approché. Pour les animaux présentant quelques signes de domestication, ils sont gardés un peu plus, au cas où leurs propriétaires se manifesteraient.