Débat n Cette coopération, notamment en matière de cession des droits et de coédition, a été l'objet, hier, d'une conférence organisée en marge du 12e Salon du livre d 'Alger. Dans ce contexte, Pierre Astier, agent littéraire, a relevé l'existence d'«une matière» et d'«une envie» de coopération entre les maisons d'édition algériennes et françaises, vu l'histoire commune qui lie les deux pays, et qu'il faudrait enrichir pour les générations actuelles et futures», a-t-il dit. En outre, M. Astier a fait remarquer l'existence de plusieurs axes de travail entre les maisons d'édition des deux pays, notamment à travers la vente aux maisons d'édition algériennes le droit d'édition en langue française, l'acquisition par les éditeurs français de droits mondiaux détenus par les éditeurs algériens et la coédition. Pour sa part, Abdallah Benadouda, représentant d'une maison d'édition algérienne, a souligné qu'éditer un livre «revient beaucoup moins cher par rapport à son importation, à cause des taxes douanières et la Taxe sur la valeur ajoutée (TVA) qui lui sont imposées». Il a, dans ce contexte, indiqué que sa maison d'édition a édité en langues arabe, française et amazighe, le livre Mélancolie de Zidane de l'auteur Jean-Philippe Toussia, édité par les éditions Minuit (France). De son côté, Radia Abed, représentante du Syndicat des professionnels du livre, a fait un constat sur l'état de la coopération entre les maisons d'édition algériennes et françaises, mettant en exergue, particulièrement, les difficultés que peuvent rencontrer les maisons d'édition algériennes pour l'obtention de la cession des droits des maisons d'édition françaises. Une représentante d'une maison d'édition française, Isabelle Cote a, quant à elle, fait savoir que sa maison d'édition est depuis quelques années présente au Sila, «qui permet la réduction entre 30% et 50% des prix des livres par rapport à leur prix en France». Pour elle, l'organisation des foires et salons «ne suffit pas, à elle seule, à renforcer la coopération entre les maisons d'édition, d'où, a-t-elle rappelé, la tenue en juin dernier de la 1re rencontre méditerranéenne de l'édition. D'autres représentants de maisons d'édition algériennes et françaises ont pris la parole à cette occasion pour saluer la tenue des salons de livres et des foires, qui représentent, ont-ils souligné, «des occasions idoines» pour développer une «coopération fructueuse» dans le domaine de l'édition des livres.