Déception Les élèves s?attendaient à du nouveau ce lundi, mais ce sera une journée pareille aux autres. Ce lundi ,7h 45, les élèves du lycée Barberousse d?Alger (ex-Delacroix) étaient devant la porte. «On nous a affirmé hier que les nouveaux professeurs prendraient leurs fonctions aujourd?hui.» Amine et Omar restent néanmoins convaincus qu?il s?agit d?une fausse promesse. «Cela fait un quart d?heure qu?on surveille l?entrée de l?administration pour détecter de nouveaux visages.» Cependant, aucun nouvel enseignant n?a franchi le seuil de la porte hormis le personnel administratif. Les minutes qui passent ne font que confirmer les craintes des élèves. «Il n?y aura pas cours aujourd?hui.» A 8h, la cloche annonce l?ouverture du grand portail. Résignés, certains s?engouffrent à l?intérieur du lycée alors que d?autres préfèrent rester dehors . «Ils vont nous retenir jusqu'à dix heures pour nous libérer ensuite, cela devient une routine.» Las, Amine garde les yeux fixés sur le portail qui se referme. Avec son ami, il reste à sa place sans savoir que faire. Le temps qui passe ajoute un peu plus à leur angoisse et le spectre de l?année blanche se fait plus pesant. Ces deux élèves de terminale vont passer leur bac pour la seconde fois dans «des conditions dramatiques». En effet, après les désagréments causés par le séisme l?année dernière, «voilà que les professeurs trouvent le moyen de nous retarder». Les vacataires, pour leur part, constituent certes une issue de secours, mais encore faut-il qu?ils «veuillent bien se présenter». Convaincus que cette solution n?est pas la meilleure, les élèves du lycée Barberousse affirment que le temps ne joue pas en leur faveur. Pour en savoir un peu plus au sujet des nouveaux profs, on s?est rapproché de l?administration du lycée en question. Notre demande de rencontrer le directeur de l?établissement s?est heurtée à un niet catégorique du gardien. Ce dernier nous informe, en tout cas, qu?aucun nouvel enseignant ne s?est présenté. «Nous avons fait entrer les élèves pour qu?ils n?errent pas dans la rue.»