Compte à rebours n Le tirage au sort effectué depuis plusieurs semaines à travers les «urnes» des APC, traditionnel lieu de tri, l'heure est aujourd'hui à la course contre la montre pour les ultimes retouches et préparatifs. Rien n'est laissé au hasard. Tout doit être passé au peigne fin même pour le ihram. Traditionnel habit pour le pèlerinage, ce dernier est sans doute ce que le hadj ne doit aucunement oublier avant de s'embarquer pour La Mecque. Ce vêtement est constitué exclusivement de deux tissus, sans la moindre couture. «Il faut qu'il soit comme le linceul… le hadj sera l'invité d'Allah… exactement comme le mort», nous explique un cadre du Haut-Conseil islamique. D'un blanc immaculé et porté durant les épreuves, «manassik», du pèlerinage, l'ensemble se vend 3 000 DA chez des revendeurs qui ne se privent pas de miser leur pactole sur le «maoussim» à mesure que la campagne du hadj approche. Outre le ihram local, nos pèlerins se ruent généralement, la veille du départ, sur le ihram importé de Chine, de Malaisie et de Singapour notamment. Mais il existe des hadjs, surtout ceux habitués à faire «le cinquième pilier de l'Islam», qui préfèrent enfiler un vieil ihram qu'ils gardent depuis leur premier pèlerinage dans la garde-robes ou acheter le vêtement sur place en Arabie, dès qu'ils fouleront le sol de l'aéroport international de Djedda. Le ihram se porte avec une ceinture spéciale, appelée : le hizam ou la ceinture du hadj et, ce, à hauteur des hanches. Cette bande d'étoffe sert aussi d'escarcelle dans laquelle sont empaquetés les riyals, la monnaie saoudienne et la paperasse (passeports, pièces d'identité, carte de la biita…). Dans le même temps et bien plus utile que le vêtement, le futur hadj doit s'assurer un bon apprentissage des différentes actions et rites qu'il doit assimiler parfaitement, d'une manière simple et accessible, avant de prendre son «bâton de pèlerin». Des cours élémentaires durant lesquels sont inculquées des leçons du pèlerinage sont proposés à nos hadjs au détour de campagnes de sensibilisation, notamment dans les APC, les centres culturels et la plupart des lieux de culte. Ces campagnes sont animées par des imams, des éducateurs et des guides agréés par le ministère des Affaires religieuses et des Wakfs. Côté pécule, le hadj 2007 connaît une nouveauté : si par le passé, nos pèlerins inscrits sur «la liste de l'Etat», ne pouvaient disposer de leurs liasses de riyals (généralement pas moins de 3 000 riyals) qu'une fois sur leurs lieux d'affectation dans les Lieux Saints, «ils pourront, dès cette année, se procurer leur enveloppe de monnaie saoudienne, ici même en Algérie, une semaine, voire deux avant de prendre l'avion», nous a fait savoir M. Tamine.