Radio Al-Bahdja se met à l'heure de la prévention routière. Durant toute la journée d'hier, de 7h 30 à 17h 30, toutes les émissions habituelles de la chaîne algéroise ont été mises en veilleuse pour céder la place à un vaste programme thématique s'articulant autour des différents aspects de la circulation routière : accidents, prévention, répression, embouteillages… C'est la deuxième journée «fil rouge» que les responsables de la radio consacrent au phénomène. Selon Mourad Ouadahi, l'animateur du programme, une journée par mois sera désormais consacrée à la sensibilisation des conducteurs et des usagers de la route. Autour du thème «la relation entre le citoyen et l'agent de l'ordre», tout le personnel de la radio a été mobilisé dix heures durant. Simultanément avec les débats programmés dans les studios, 10 reporters sillonnaient les différents quartiers de la capitale pour rendre compte en live de la situation routière dans la ville, notamment de la fluidité de la circulation étant donné que l'encombrement constitue depuis quelque temps un problème qui empoisonne la vie des Algérois. Les auditeurs ont également pu s'exprimer en direct par téléphone et SMS soulevant des préoccupations ayant trait exclusivement au thème du jour. Tous les services concernés de près ou de loin par la question ont collaboré pour la réussite du programme. La Sûreté nationale, la Gendarmerie nationale, la wilaya d'Alger, le ministère des Transports, la Protection civile et le Centre national de la prévention et de la sécurité routières ainsi que des titres de la presse nationale ont tous délégué des représentants qui ont enrichi les débats depuis le studio central. Le représentant de la police a affirmé que «le nombre de morts dans la capitale durant les neuf premiers mois de l'année 2007 est de 42 morts, soit une baisse de 12,5% comparé à la même période de l'année 2006 (54 morts)» tandis que le représentant de la Gendarmerie nationale a fait état de «101 accidents mortels survenus à Alger durant les 10 premiers mois de l'année 2007 faisant 113 morts et 1 311 blessés ». Un responsable du Centre national de la prévention et de la sécurité routière a appelé « à une prise de conscience de la part du citoyen et au respect du code de la route au regard des pertes humaines et des dégâts matériels enregistrées chaque année». A signaler qu'un consensus s'est dégagé autour de la nécessité de la création d'un centre national de détection des contraventions routières en vue de mettre la main sur les contrevenants récidivistes dont l'adresse exacte ne figure généralement pas sur les documents présentés, ce qui leur permet de se soustraire au paiement des amendes.